Comment juger une religion ?

Arbre mort

Faut-il compter les éléments bons et les éléments mauvais ?

Une religion n’est pas une construction abstraite, une juxtaposition d’éléments plus ou moins bien assemblés, c’est une vie, et à ce titre elle est essentiellement une. L’inspiration profonde qui l’anime assimile les éléments dont elle a été formée et les transforme du dedans pour les utiliser dans l’œuvre prise pour but. Si bien que la question n’est plus de savoir d’où les éléments proviennent, mais à quelle fin ils sont employés. Suivant cette fin, les mêmes mots peuvent fort bien changer de sens, et des éléments empruntés à l’Écriture et donc à leur origine d’inspiration divine être détournés de leur fonction primitive et employés à une besogne funeste.

Une religion n’est pas un système ou, si l’on veut, une théologie, mais une vie. Comme le christianisme est la vie selon le Christ tel que nous le montre le Nouveau Testament, suite de l’Ancien, l’Islam est la vie non selon Mahomet mais selon le Coranincrééˮ. C’est l’inspiration centrale de ce Coran qu’il nous faut donc connaître et non compter les éléments d’origine chrétienne pour savoir s’ils sont en majorité.

Pour connaître cette inspiration centrale, nous disposons d’une règle d’or, laissée par le Christ Lui-même : « Vous connaîtrez l’arbre à ses fruits. »

Les fruits de l’islam

Les fruits de l’islam se retrouvent dans le type d’homme qu’il contribue à produire comme aussi le type de société. C’est dans tout le comportement de la communauté musulmane (l’Oumma) c’est-à-dire dans toute l’expérience de l’histoire, que nous les retrouverons.

Et l’histoire nous apprend qu’au nom de sa Toute-puissance (entendue de façon destructrice), Dieu est réduit à l’arbitraire pur et ne saurait accepter aucune loi morale ou physique. Il n’y a pas pour l’Islam d’ordre naturel. Pas de dignité de la personne humaine. Pas de Droit à l’intérieur de l’Oumma où le pouvoir détenu par ceux à qui Dieu l’a remis fut toujours arbitraire et violent. Moins de droit encore si possible à l’égard de ceux qui ne sont pas dans l’Oumma, les incroyants, qui doivent être les esclaves des croyants.

Et certes ces conséquences ne sont pas à tout instant tirées avec la dernière logique, parce que les dispositions naturelles de sociabilité contenues dans la nature humaine s’y opposent. La nonchalance développée par l’Islam chez les Arabes ou Turcs a pu même permettre çà et là aux incroyants chrétiens et juifs admis parmi eux de passagères et fructueuses réussites matérielles, mais elle ne les a jamais mis à l’abri de brusques et imprévisibles accès de colère et d’arbitraires vexations dans la vie quotidienne..

Moderniser l’islam ?Massacre des coptes par l'armée islamiste

Qu’on ne m’objecte pas qu’un courant moderniste ravage lentement l’Islam et que bien des chefs musulmans ne croient plus à la lettre du Coran. Un incroyant musulman n’est pas en effet un incroyant d’origine chrétienne. Chacun garde, au-dessous de ses constructions intellectuelles, tout le subconscient hérité de son éducation première.

En fait de morale, disait Renan, « nous vivons du parfum d’un vase vide », c’est-à-dire que notre vie subconsciente reste encore chrétienne et que notre système de valeurs est encore le plus souvent hérité de l’Évangile.

L’incroyant musulman qui n’a jamais connu l’Évangile garde le système de valeurs de l’Islam. […]

Chaude ou froide, l’état normal de l’Islam dans ses rapports avec les non musulmans c’est une sorte de guerre où il peut y avoir des trêves, non la paix, et où les qualités naturelles des musulmans (qui ne sont pas méchants par race, comme tant de gens mal informés m’accusent de le dire, pas meilleurs non plus d’ailleurs, mais qui sont par nature des hommes) les qualités, disais-je, des musulmans sont contrariées par l’effet de leur croyance.

d’après Joseph Hours (1896-1963) (Itinéraires nº 69, p. 124-127).

N. B. La religion laïque (le panthéisme humanitaire des francs-maçons résumé dans les ‟Droits de l’Hommeˮ et généralement présenté sous le masque de la laïcité) doit être jugée de la même manière : non pas en comptant les éléments qu’elle a pris au christianisme, mais en examinant le type d’homme et le type de société qu’elle produit. Très visiblement, plus encore que l’islam, c’est une religion de mort, qui ne peut venir que du Malin.