Sep 14

Mgr Vigano et l’Église conciliaire

DEPUIS QUELQUES MOIS, Mgr Carlo Maria Viganò, né en 1941, ordonné prêtre en 1968 et évêque en 1992 (avec le rang d’archevêque titulaire de Ulpiana), ancien nonce aux États-Unis (2011-2016), publie des articles vigoureux contre l’Église conciliaire.

« Chers amis de Duc in altum, je propose cette contribution que Mgr Carlo Maria Viganò m’a envoyée. C’est une réponse au journaliste Stephen Kokx et je n’hésite pas à la définir comme déterminante, décisive. »

C’est par ces paroles que le journaliste Aldo Maria Valli introduisait, sur son blog « Duc in altum » le 2 septembre 2020, un texte de Mgr Carlo Maria Vigano intitulé : « Ne cédons pas à la tentation d’abandonner l’Église parce qu’elle est envahie par les hérétiques et les fornicateurs : ce sont eux qu’il faut chasser ! ».

Cette contribution au débat sur Vatican II est en effet très importante. L’archevêque y montre son adhésion au combat mené par Mgr Lefebvre, y compris les consécrations épiscopales de 1988.

Il montre aussi son accord avec Mgr Tissier de Mallerais sur son analyse de l’Église conciliaire, faisant très vraisemblablement allusion à l’article paru dans Le Sel de la terre nº 85 (été 2013), p. 1-16.

Voici le texte de Mgr Vigano, traduit par nos soins. Les sous-titres et les mots entre crochets sont de la rédaction.

Cher Dr Kokx, j’ai lu avec un vif intérêt un de vos articles intitulé « Questions pour Mgr Viganò : son Excellence a raison à propos de Vatican II, mais que pense-t-elle que les catholiques devraient faire maintenant ? », qui est paru dans Catholic Family News le 22 août dernier. Comme il s’agit de questions très importantes pour les fidèles, j’y réponds volontiers.

Ce ne sont pas les catholiques, mais les conciliaires qui se séparent de l’Église

Vous me demandez : « Que signifie “se séparer” de l’église conciliaire pour Mgr Viganò ? » Je vous réponds à mon tour par une question : « Que signifie se séparer de l’Église catholique pour les partisans du Concile ? » S’il est clair qu’il n’est pas possible de se mêler à ceux qui proposent les doctrines adultérées du manifeste idéologique conciliaire, il convient de noter que le simple fait d’être baptisé et membre vivant de l’Église du Christ n’implique pas l’adhésion à la structure conciliaire ; cela s’applique avant tout aux simples fidèles et aux clercs séculiers et réguliers qui, pour diverses raisons, se considèrent sincèrement catholiques et qui reconnaissent la hiérarchie.

Il convient plutôt de clarifier la position de ceux qui, se déclarant catholiques, embrassent les doctrines hétérodoxes qui se sont répandues au cours des dernières décennies, en ayant conscience qu’elles représentent une rupture avec le Magistère précédent. Dans ce cas, il est légitime de s’interroger sur leur appartenance réelle à l’Église catholique, au sein de laquelle, cependant, ils occupent des fonctions officielles qui leur confèrent une autorité. Une autorité exercée illégalement, si son but est d’obliger les fidèles à accepter la révolution imposée depuis le Concile.

Une fois ce point clarifié, il est clair que ce ne sont pas les fidèles traditionalistes – c’est-à-dire les vrais catholiques, selon les mots de saint Pie X – qui doivent abandonner l’Église dans laquelle ils ont pleinement le droit de rester et dont il serait malheureux de se séparer ; mais les modernistes, qui usurpent le nom de catholiques précisément parce que c’est le seul élément bureaucratique qui leur permet de ne pas être considérés au même titre qu’une quelconque secte hérétique. Cette revendication leur sert à éviter de se retrouver parmi les centaines de mouvements hérétiques qui, au cours des siècles, ont cru pouvoir réformer l’Église à leur guise, en faisant passer leur orgueil avant [leur devoir] de garder humblement l’enseignement de Notre Seigneur. Mais tout comme il est impossible de revendiquer la citoyenneté d’un pays dont la langue, la loi, la foi et la tradition ne sont pas partagées, il est impossible que ceux qui ne partagent pas la foi, la morale, la liturgie et la discipline de l’Église catholique puissent revendiquer le droit de rester en son sein et même de gravir les rangs de la hiérarchie.

Ne cédons donc pas à la tentation d’abandonner – bien qu’avec une indignation justifiée – l’Église catholique, sous prétexte qu’elle est envahie par des hérétiques et des fornicateurs : ce sont eux qui doivent être chassés de l’enceinte sacrée, dans un travail de purification et de pénitence qui doit commencer par chacun de nous.

Que faire pour les laïcs ?

Il est également évident qu’il existe de nombreux cas où les fidèles rencontrent de sérieux problèmes pour fréquenter leur paroisse, tout comme il existe encore peu d’églises dans lesquelles la messe est célébrée selon le rite catholique. Les horreurs qui sévissent depuis des décennies dans nombre de nos paroisses et sanctuaires font qu’il est impossible d’assister à une « eucharistie » sans être troublé et sans mettre sa foi en danger. Tout comme il est très difficile de s’assurer, à soi-même et à ses enfants, une instruction catholique, des sacrements dignement célébrés et un solide accompagnement spirituel. Dans ces cas, les fidèles laïcs ont le droit et le devoir de rechercher des prêtres, des communautés et des instituts qui sont fidèles au Magistère de toujours. Et qu’ils sachent accompagner la louable célébration de la liturgie dans l’ancien rite par une adhésion fidèle à la doctrine et à la morale, sans rien céder sur le front du Concile.

Et pour les clercs ?

La situation est certainement plus complexe pour les clercs, qui dépendent hiérarchiquement de leur évêque ou de leur supérieur religieux, mais qui ont en même temps le droit sacro-saint de rester catholiques et de pouvoir célébrer selon le rite catholique. Si, d’un côté, les laïcs ont plus de liberté de mouvement pour choisir la communauté vers laquelle se tourner pour la messe, les sacrements et l’instruction religieuse, mais moins d’autonomie parce qu’ils doivent de toute façon dépendre d’un prêtre ; de l’autre côté, les clercs ont moins de liberté de mouvement, étant incardinés dans un diocèse ou dans un Ordre et soumis à l’autorité ecclésiastique, mais plus d’autonomie parce qu’ils peuvent légitimement décider de célébrer la messe et d’administrer les sacrements selon le rite tridentin, et de prêcher selon la saine doctrine. Le motu proprio Summorum Pontificum a réaffirmé que les fidèles et les prêtres ont le droit inaliénable – qui ne peut leur être refusé – de se prévaloir de la liturgie qui exprime le plus parfaitement notre foi. Mais ce droit doit être utilisé aujourd’hui non seulement et pas tant pour préserver la forme extraordinaire du rite, mais pour témoigner de l’adhésion à ce depositum fidei [dépôt de la foi] qui ne trouve de correspondance parfaite que dans le rite ancien.

Ne pas fuir le combat, mais témoigner

Je reçois quotidiennement des lettres pleines de tristesse de prêtres et de religieux qui sont marginalisés, transférés ou ostracisés en raison de leur fidélité à l’Église : la tentation de trouver un ubi consistam [un endroit où se tenir] loin de la confusion des innovateurs est forte, mais nous devons prendre exemple sur les persécutions subies par de nombreux saints, parmi lesquels saint Athanase, qui nous offrent un modèle de comportement face à l’hérésie rampante et à la fureur persécutrice. Comme mon vénéré confrère, Mgr Athanase Schneider, l’a rappelé à plusieurs reprises, l’arianisme qui affligeait l’Église à l’époque du saint docteur d’Alexandrie (en Égypte) était si répandu parmi les évêques qu’il faisait presque croire que l’orthodoxie catholique avait complètement disparu. Mais c’est grâce à la fidélité et au témoignage héroïque des quelques évêques qui sont restés fidèles que l’Église a pu se rétablir. Sans ce témoignage, l’arianisme n’aurait pas été vaincu : sans notre témoignage aujourd’hui, le modernisme et l’apostasie mondialiste de ce pontificat ne seront pas vaincus.

Il ne s’agit donc pas de travailler de l’intérieur ou de l’extérieur : les vignerons sont appelés à travailler dans la vigne du Seigneur, et c’est qu’ils doivent rester même au prix de leur vie ; les bergers sont appelés à paître le troupeau du Seigneur, à éloigner les loups voraces et à chasser les mercenaires qui ne se soucient pas du salut des brebis et des agneaux.

Le travail réalisé par la Fraternité Saint-Pie X

Ce travail souvent silencieux et caché a été réalisé par la Fraternité Saint-Pie X, à qui nous devons reconnaître le mérite de ne pas avoir laissé s’éteindre la flamme de la Tradition, à une époque où la célébration de l’ancienne messe était considérée comme subversive et un motif d’excommunication. Ses prêtres ont été une épine saine au flanc du corps ecclésial, [même s’ils furent] considérés comme un terme de comparaison insupportable pour les fidèles, un reproche constant pour la trahison commise envers le peuple de Dieu, une alternative inadmissible au nouveau cours conciliaire. Et si leur fidélité a rendu inévitable la désobéissance au pape avec les consécrations épiscopales, grâce à elles la Fraternité a pu se protéger de l’attaque furieuse des novateurs ; et elle [la Fraternité] a permis, par son existence même, de rendre possible la libéralisation du rite ancien, jusque-là interdit. Tout comme elle a permis de faire ressortir les contradictions et les erreurs de la secte conciliaire, toujours aguichante vis-à-vis des hérétiques et des idolâtres, mais implacablement rigide et intolérante envers la vérité catholique.

Mgr Lefebvre, confesseur de la foi

Je considère Mgr Lefebvre comme un confesseur de la foi exemplaire et je pense qu’il est maintenant clair à quel point sa dénonciation du Concile et de l’apostasie moderniste est bien fondée et opportune Il ne faut pas oublier que les persécutions dont Mgr Lefebvre a été victime de la part du Saint-Siège et de l’épiscopat mondial ont surtout servi à intimider les catholiques réfractaires à la révolution conciliaire.

Deux entités à Rome, comme le dit Mgr Tissier de Mallerais

Je suis également d’accord avec ce que Son Excellence Mgr Bernard Tissier de Mallerais a observé à propos de la coexistence de deux entités à Rome : l’Église du Christ est occupée et éclipsée par la structure moderniste conciliaire, qui s’est imposée dans la même hiérarchie et utilise l’autorité de ses ministres pour l’emporter sur l’Épouse du Christ et notre Mère.

L’Église du Christ – qui non seulement subsiste dans l’Église catholique, mais qui est exclusivement l’Église catholique – n’est qu’obscurcie, éclipsée par une étrange et extravagante église installée à Rome, selon la vision de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. Elle coexiste, comme le blé avec l’ivraie, dans la Curie romaine, dans les diocèses, dans les paroisses. Nous ne pouvons pas juger nos pasteurs pour leurs intentions, ni supposer qu’ils sont tous corrompus dans la foi et la morale ; au contraire, nous pouvons espérer que beaucoup d’entre eux, jusqu’ici intimidés et silencieux, comprendront, avec la propagation de la confusion et de l’apostasie, la tromperie dont ils ont été l’objet et sortiront enfin de leur torpeur. De nombreux laïcs élèvent la voix ; d’autres suivront nécessairement, ainsi que de bons prêtres, certainement présents dans chaque diocèse. Ce réveil de l’Église militante – j’oserais presque parler de résurrection – est nécessaire, urgent et inévitable : aucun fils ne tolère que sa mère soit outragée par ses serviteurs, ni que le père soit tyrannisé par les administrateurs de ses biens. Le Seigneur nous offre, en ces temps douloureux, l’opportunité d’être ses alliés et de mener ce saint combat sous sa bannière : le Roi, vainqueur de l’erreur et de la mort, nous permet de partager l’honneur de la victoire triomphante et la récompense éternelle qui l’accompagne, après avoir enduré et souffert avec lui.

Le combat exige la vertu de force

Mais pour mériter la gloire immortelle du Ciel nous sommes appelés à redécouvrir – à une époque dépourvue de valeurs telles que l’honneur, la fidélité à la parole donnée, l’héroïsme – un aspect fondamental pour tout baptisé : la vie chrétienne est une milice, et avec le sacrement de confirmation, nous sommes appelés à être des soldats du Christ, sous la bannière duquel nous devons combattre. Certes, dans la plupart des cas, il s’agit d’une bataille essentiellement spirituelle ; mais, au cours de l’histoire, nous avons vu que, bien souvent, face à la violation des droits souverains de Dieu et des libertés de l’Église il a également fallu prendre les armes : la résistance acharnée pour repousser les invasions islamiques à Lépante et dans les environs de Vienne, la persécution des Cristeros au Mexique, la persécution des catholiques en Espagne, et encore aujourd’hui la guerre cruelle contre les chrétiens dans le monde entier nous l’enseignent. Jamais comme aujourd’hui on n’a pu comprendre la haine théologique des ennemis de Dieu, inspirée par Satan : l’attaque contre tout ce qui nous rappelle la Croix du Christ – la vertu, le bien et le beau, la pureté – doit nous inciter à nous lever, dans un élan de fierté, pour revendiquer notre droit non seulement à ne pas être persécutés par des ennemis extérieurs, mais aussi et surtout à avoir des pasteurs forts et courageux, saints et craignant Dieu, qui font exactement ce que leurs prédécesseurs ont fait pendant des siècles : prêcher l’Évangile du Christ, convertir les individus et les nations, étendre le Royaume du Dieu vivant et véritable dans le monde entier.

Nous sommes tous appelés à faire un geste de force – une vertu cardinale oubliée, qui, ce n’est pas par hasard, rappelle en grec la force virile, ἀνδρεία [andreïa] – à savoir résister aux modernistes : une résistance qui s’enracine dans la Charité et la Vérité, attributs de Dieu.

Comme les prêtres réfractaires

Si vous ne célébrez que la messe tridentine et que vous prêchez la saine doctrine sans mentionner le Concile, que pourront-ils jamais vous faire ? Vous chasser de vos églises, peut-être ; et alors quoi ? Personne ne pourra jamais vous empêcher de renouveler le Saint Sacrifice même sur un autel de fortune dans une cave ou dans un grenier, comme les prêtres réfractaires pendant la Révolution française, ou comme cela se passe encore en Chine aujourd’hui. Et s’ils essaient de vous chasser, résistez : le droit canon sert à garantir le gouvernement de l’Église dans la poursuite de ses principaux objectifs, et non à la démolir. Cessons de craindre que la responsabilité du schisme incombe à ceux qui le dénoncent, et non à ceux qui le mettent en œuvre : ceux qui blessent et crucifient le Corps mystique du Christ sont des schismatiques et des hérétiques, et non ceux qui le défendent en dénonçant les bourreaux !

Que le peuple chrétien exige le pain de la foi et non les pierres de la nouvelle église

Les laïcs peuvent exiger de leurs ministres qu’ils se comportent comme tels, préférant ceux qui prouvent qu’ils ne sont pas contaminés par les erreurs présentes. Si une messe devient une occasion de torture pour les fidèles, s’ils sont obligés d’assister à des sacrilèges ou d’endurer des hérésies et des délires indignes de la Maison du Seigneur, il est mille fois préférable d’aller dans une église où le prêtre célèbre dignement le Saint Sacrifice dans le rite que la Tradition nous a donné, et prêche selon la saine doctrine. Lorsque les curés et les évêques se rendront compte que le peuple chrétien exige le pain de la foi et non les pierres ou les scorpions de la nouvelle église, ils mettront de côté leurs craintes et répondront aux demandes légitimes des fidèles ; les autres, véritables mercenaires, se montreront pour ce qu’ils sont et ne pourront rassembler autour d’eux que ceux qui partagent leurs erreurs et leurs perversions. Ils s’éteindront d’eux-mêmes : le Seigneur assèchera le marais et rendra aride la terre sur laquelle poussent les ronces ; il éteindra les vocations dans les séminaires corrompus et dans les couvents rebelles à la Règle.

La tâche sacrée des laïcs

Les fidèles laïcs ont aujourd’hui une tâche sacrée : réconforter les bons prêtres et les bons évêques, en se rassemblant autour d’eux comme les brebis autour de leur berger. Leur offrir l’hospitalité, les aider, les consoler dans leurs tribulations. Créer des communautés dans lesquelles le murmure et la division ne prédominent pas, mais plutôt la charité fraternelle dans le lien de la foi. Et puisque dans l’ordre établi par Dieu – κόσμος – les sujets doivent obéir à l’autorité et ne peuvent lui résister que lorsqu’elle abuse de son pouvoir, aucune faute ne leur sera imputée pour l’infidélité de leurs dirigeants, sur lesquels repose la très grave responsabilité de la manière dont ils exercent le pouvoir vicaire qui leur a été confié. Nous ne devons pas nous rebeller, mais nous opposer ; nous ne devons pas nous réjouir des erreurs de nos pasteurs, mais prier pour eux et les admonester avec respect ; nous ne devons pas remettre en question leur autorité, mais la façon dont ils l’utilisent.

Paroles d’espoir

Je suis certain, d’une certitude qui me vient de la foi, que le Seigneur ne manquera pas de récompenser notre fidélité, après nous avoir punis pour les fautes des hommes d’Église, en nous accordant de saints prêtres, de saints évêques, de saints cardinaux et surtout un saint pape. Mais ces saints naîtront de nos familles, de nos communautés, de nos églises : familles, communautés et églises dans lesquelles la grâce de Dieu doit être cultivée par une prière constante, la fréquentation de la sainte messe et des sacrements, l’offrande de sacrifices et de pénitences que la communion des saints nous permet d’offrir à la majesté divine pour expier nos péchés et ceux de nos frères, même ceux constitués en autorité. Les laïcs ont un rôle fondamental à cet égard : sauvegarder la foi au sein de la famille, afin que les jeunes qui sont éduqués dans l’amour et la crainte de Dieu puissent un jour être des pères et des mères responsables, mais aussi de dignes ministres du Seigneur, ses hérauts dans les ordres religieux masculins et féminins, ses apôtres dans la société civile.

Les remèdes

Le remède contre la rébellion est l’obéissance. Le remède contre l’hérésie est la fidélité à l’enseignement de la Tradition. Le remède au schisme est la dévotion filiale aux pasteurs sacrés. Le remède à l’apostasie est l’amour de Dieu et de sa Très Sainte Mère. Le remède au vice est l’humble pratique de la vertu. Le remède à la corruption des mœurs est de vivre constamment en présence de Dieu, mais l’obéissance ne peut se pervertir en une stupide servilité ; le respect de l’autorité ne peut être perverti en courtisanerie. Et n’oublions pas que s’il est du devoir des laïcs d’obéir à leurs pasteurs, le devoir des pasteurs d’obéir à Dieu, usque ad effusionem sanguinis [jusqu’à l’effusion du sang], est encore plus grave.

+ Carlo Maria Vigano, archevêque.