Vierge, de l’Ordre dominicain.
MESSE : Gaudeamus
Oraison : « Dieu, qui avez orné merveilleusement la bienheureuse Lucie, des stigmates de la Passion de votre Fils et qui lui avez fait vaincre les caresses du monde et surmonter ses persécutions, par les dons de virginité et de patience, faites que, par sa prière et ses exemples, nous ne soyons pas vaincus par les plaisirs de la terre ni découragés par aucune adversité ».
Lucie de Narni nous donne un exemple frappant des voies extraordinaires de la Providence dans le choix de ses élus.
Dès sa plus tendre enfance, Lucie paraît une préférée de Dieu. Elle a des extases, elle prophétise. Sa vie n’est qu’un entretien perpétuel avec Dieu. Les saints la visitent. Le Seigneur Jésus s’incline jusqu’à elle, il la prend pour épouse, lui en donne les signes extérieurs, la parure, l’anneau. Elle fait vœu de virginité. Puis, harcelée par sa famille qui la veut marier, elle consent, sur un avertissement de Dieu, à cette union terrestre. Mais il est convenu avec son mari qu’il respectera son vœu.
Cette union fut pour elle une source d’afflictions. Et c’est là précisément le nœud de toute cette vie : la souffrance. Son mari la tient enfermée, comme séquestrée dans sa maison. Enfin, Lucie reprend sa liberté et, séparée à l’amiable de son mari, elle se donne à Dieu de toute son âme. Désormais, son but unique est de le servir dans les âmes. Elle passe à Viterbe, y réforme des religieuses dominicaines et fait ses dévotions à Notre-Dame de la Quercia. De Viterbe elle va à Ferrare où elle fonde un monastère, puis elle disparaît sous la calomnie, le mépris, les injures et elle meurt, à l’âge de soixante ans, en 1544.
Vie étrange et vie très sainte, conduite par Dieu, selon ses vues. Ce qui nous enseigne que la sainteté se réalise partout, dans tous les états, par tous les moyens. Où que l’on soit et quoi que l’un fasse on peut aimer Dieu.
Lucie repose dans la cathédrale de Ferrare. Sur ses mains on peut voir la trace des stigmates.