Jan 24

24 janvier – Bienheureux Marcolin

Confesseur de l’Ordre dominicain

MESSE : Os justi

Oraison : « Dieu, à qui la prière des humbles et des doux fut toujours agréable, accordez-nous de tirer un tel profit des prières et des exemples du bienheureux Marcolin que, devenus doux et humbles de cœur, nous recevions plus facilement votre grâce. »

Homme de peu, au dehors, tout en profondeur de vie intérieur, le bienheureux Marcolin édifia pendant son existence la ville de Forli, en Italie, où il naquit et le couvent où il fit profession.

Extérieurement, c’était un religieux ordinaire, d’instruction moyenne, mais il portait en lui, sous ce dehors de simplicité, qu’il augmentait encore par mille moyens, une âme ardente d’amour de Dieu. Pauvre, d’une virginale candeur, fidèle à tous les détails de la règle, indulgent et bon pour tous, Marcolin vivait comme perdu en Dieu. Il était tellement absorbé par la contemplation des choses divines qu’il ne voyait et n’entendait rien, sauf le son de la clochette annonçant l’élévation à la sainte Messe. Il avait pour les pauvres la plus grande tendresse.

Quand il mourut, en 1397, dans son couvent de Forli tous les pauvres accoururent et avec eux la ville entière. Les Frères ne purent l’inhumer que plusieurs jours après sa mort, et comme en cachette, tant le peuple exigeait par ses cris qu’on le laissât contempler son Saint. C’était bien le Saint des humbles, des petits, des chétifs de ce monde.

Exemple précieux pour toute âme qui a la science de Dieu, qui comprend que Dieu seul est et que, par conséquent, tout ce que nous sommes lui appartient et doit le glorifier. Qui veut avoir une influence réelle sur les âmes, non pas de surface, doit vivre de cette vie intérieure, unie à Dieu, absorbée en Dieu. On ne donne de Dieu que ce que l’on en possède. Et comment le posséder si ce n’est par l’union incessante avec lui ? Que de paroles perdues, que de forces dépensées sans fruit, parce que l’âme n’a pas suffisamment la présence de Dieu en elle. On s’agite, même avec la meilleure intention, sans produire, faute de la sève intérieure qui seule donne des fruits. Vivons au dedans et nous ferons beaucoup au dehors.