Nov 6

6 Novembre – Bienheureux Jérôme, Valentin, François, Hyacinthe et leurs Compagnons

Martyrs de l’Ordre dominicain

MESSE : lntret

Oraison : « Dieu, qui avez daigné féconder votre Église par le sang des bienheureux martyrs Jérôme, Valentin, François, Hyacinthe et leurs Compagnons, accordez avec bonté que nous soyons secourus par les prières et les mérites de ceux dont nous célébrons le triomphe ».

Ces glorieux martyrs nous transportent au Tonkin. Ils appartiennent à la Province des Philippines, cette Mère des saints. Originaires d’Espagne, missionnaires austères, fidèles à leur règle, même parmi les plus grandes difficultés, ils groupèrent autour d’eux, une fervente chrétienté. Les débuts sont du XVIIIe siècle, débuts d’apostolat et débuts de martyrs. Car les premiers Dominicains qui évangélisèrent le Tonkin au XVIIIesiècle, payèrent de leur sang le progrès de la foi.

La fureur de leurs ennemis ne les arrêta point. Aux premiers apôtres et aux premiers martyrs succédèrent d’autres apôtres et d’autres martyrs. L’amour de Dieu est plus fort que la mort.

Le XIXe siècle continua vaillamment l’œuvre du XVIIIe. Un nouveau groupe de missionnaires sous la direction de Jérôme Hermosilla, qui pendant trente ans évangélisa le Tonkin, répandit la foi chrétienne dans ces malheureuses populations. Nous ne pouvons dire au prix de quels dangers, au prix de quelles souffrances. C’était une lutte perpétuelle contre la haine des pouvoirs publics. Finalement les intrépides apôtres furent appréhendés, mis en prison, cruellement traités. Ils eurent la tête tranchée en 1861. Depuis, la prise de possession du Tonkin par la France a terminé ces sanglantes exécutions.

Mais nous devons admirer ce courage invincible, courage de tous les instants, qui ne laisse aucun repos à la nature. Il faut pour vivre à pareille hauteur, au milieu des nécessités pénibles de la pauvre vie humaine, une foi profonde, une foi lumineuse et active. Il faut que Dieu soit vraiment le tout de l’âme, en pleine vérité, et non pas en belle formule. Il est plus facile, peut-être, de donner sa tête au bourreau, que de persévérer pendant de longues années dans des privations et des difficultés de toutes sortes. Mais Dieu est là, qui soutient ses serviteurs. Il est aussi avec nous, si nous savons l’entendre et le trouver, pour nous accompagner sur la route, rude quelquefois, qui conduit à lui.