Sep 5

Saint Augustin indique aux protestants la véritable Eglise

Saint Augustin

Lettre de saint Robert Bellarmin au roi Jacques 1er d’Angleterre :

« Votre Majesté n’aura pas de peine à discerner quelle est la véritable Église si seulement elle veut considérer un peu plus attentivement les marques de cette Église.

Saint Augustin les décrit dans son livre contre la lettre d’un manichéen :

Plusieurs raisons excellentes, dit-il, me retiennent dans l’Église catholique : le consentement unanime des peuples, l’autorité fondée sur des miracles, soutenue par l’espérance, alimentée par la charité, confirmée par l’antiquité ; cette succession ininterrompue de pasteurs depuis saint Pierre, à qui Notre-Seigneur confia son troupeau, jusqu’à l’épiscopat de nos jours ; ce nom même d’Église catholique, que seule elle garde, non sans raison, parmi tant d’hérésies, par un privilège singulièrement exclusif, car les hérétiques ont beau vouloir être appelés catholiques, si un étranger demande où se réunissent les catholiques, aucun hérétique n’ose lui montrer ni son église ni sa maison [1].

Or, tous ces privilèges énumérés par saint Augustin conviennent si bien à I’Église romaine qu’il est impossible de les appliquer à d’autres réunions d’hommes.

• L’assemblée des calvinistes, pour se borner à un exemple (et l’on peut en dire autant de chaque Église protestante), l’assemblée des calvinistes ne saurait prétendre, avoir en sa faveur le consentement général des peuples.
• L’autorité fondée sur des miracles, comment pourraient-ils en parler, puisqu’ils n’ont jamais eu de miracle en leur faveur ?
• Pour ce qui est de leur antiquité, il est bien inutile d’y penser, puisque nous nous souvenons de les avoir vus paraître.
• On ne saurait non plus revendiquer une succession ininterrompue de pasteurs et de pontifes depuis saint Pierre jusqu’à nos jours pour d’autres Églises que pour celle de Rome.
• Enfin, le titre d’Église catholique a toujours brillé d’une si vive clarté au front de l’Église romaine, qu’aucune secte n’a osé se l’attribuer. »

(Lettre envoyée de Rome par saint Robert Bellarmin, le 1er juillet 1600.)

Le roi Jacques 1er était attiré par l’Église catholique, mais n’osa pas se convertir.

Saint Robert Bellarmin donna pourtant une copie de cette lettre au pape Clément X, qui devait recevoir un visiteur calviniste. Celui-ci en fut tellement frappé qu’il se déclara prêt à entrer immédiatement dans l’Église catholique, seule vraie Église de Jésus-Christ.


Pour approfondir :

[1] — Saint Augustin, Contra epistolam quam vocant fundamenti, cap. IV. (MIGNE, Opera Sancti Aug., 8. p.175).