Martyr, de l’Ordre dominicain
MESSE : Laetabitur
Oraison : « Dieu, qui avez accordé miséricordieusement au bienheureux Pierre, votre serviteur, de recevoir la couronne du martyre, pour la défense de la vraie foi, faites, par ses mérites et son intercession, que nous puissions vous plaire par la foi, qui agit par la charité ».
La vraie foi est toujours active. Elle meut notre cœur et le pousse à l’action. Croire sans aimer est foi morte ; aimer sans agir, sans donner le témoignage de son amour, n’est pas aimer sincèrement. Qui aime se donne.
Pierre de Ruffia le comprit et le pratiqua ainsi.
Issu d’une très noble famille, mais pénétré de la lumière intérieure de !’Esprit-Saint, il s’occupa très peu de l’opulence des siens. Jeune encore, il entra dans !’Ordre de Saint-Dominique. C’était au XIVe siècle. Autour de lui, la ferveur primitive avait diminué. Mais Pierre de Ruffia ne vit qu’une chose, l’idéal de saint Dominique, et sans se préoccuper de ce que pouvaient se permettre les autres, il alla droit à cet idéal, par sa pauvreté ; son observance très austère, son culte de Dieu, son attachement à l’étude. Il ne négligea rien de l’ordre. De sorte que la grâce de l’ordre put se répandre en lui dans sa plénitude.
Pierre était armé pour la prédication et la défense de la foi, comme l’était saint Dominique lui-même. On lui confia précisément la charge très lourde et très périlleuse d’inquisiteur de la foi, dans la Ligurie et le Piémont. Il n’était pas homme à reculer devant le danger. Son zèle apostolique, sa science, sa vertu ramenèrent à la foi beaucoup d’hérétiques. Mais ces retours en masse ne firent qu’exciter contre lui la haine de ceux qui résistaient à ses exhortations. Ils résolurent de le perdre.
Le 2 février 1365, fête de la Purification de la sainte Vierge, Pierre de Ruffia se trouvait dans le couvent des Franciscains, à Suse. Les hérétiques envahirent le couvent, se jetèrent sur l’homme de Dieu et le massacrèrent.
Le corps de Pierre de Ruffia fut transporté au couvent de Saint-Dominique de Turin et enseveli avec honneur. Dieu glorifia son serviteur par de nombreux miracles. Son culte est demeuré vivant. A lui, le véritable champion de la foi, on demande la fidélité à cette foi, notre unique espérance