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Bienheureuse Imelda (1322 – 1333)

Fêté le

13 mai

Bienheureuse Imelda 03

Vierge de l’Ordre dominicain

Messe : Gaudeamus

Oraison : « Dieu qui, après avoir embrasé du feu de votre amour la bienheureuse Vierge Imelda, l’avez nourrie miraculeusement de l’Hostie immaculée et reçue dans le ciel, faites que, par son intercession, nous ayons la même ferveur pour approcher de la sainte table, et le désir de mourir pour être avec vous. »

Chère petite sainte, dont la vie se confond avec son amour de Jésus dans la sainte Eucharistie.

Imelda naquit à Bologne de la noble lignée des Lambertini. Elle parlait à peine, que déjà elle montrait des sentiments surhumains et trahissait un naturel imprégné de vertu. Lorsqu’elle sortait seulement de l’enfance, un oratoire construit par elle, le psautier de David et d’autres petits livres de piété remplaçaient pour elle les jouets. Enfin, lorsqu’elle atteignit sa dixième année, prenant conscience des attraits du monde et du luxe de la demeure paternelle, elle résolut aussitôt de s’en éloigner pour embrasser la pauvreté volontaire, la chasteté et l’obéissance. Elle décida donc de passer dans une maison religieuse, et s’enrôla dans la glorieuse famille de saint Dominique.

Dans cette nouvelle situation, on ne peut dire avec quelle ardeur elle pratiqua les exercices de la discipline religieuse, à quelles austérités corporelles elle avait recours, comment elle s’appliquait à la répression de ses mouvements intérieurs, quels étaient son zèle pour l’oraison et sa générosité pour faire face à ses autres devoirs si inaccoutumés et si rudes. Il est sûr et certifié qu’elle fut toujours un lumineux modèle pour les autres religieuses, qui la dépassaient par l’âge et par l’entraînement.

Bienheureuse Imelda 04

Rien ne lui était plus doux que de rendre un culte tout spécial à l’adorable sacrement de l’Eucharistie. Jamais elle n’assistait au saint Sacrifice de la Messe, ce qui arrivait chaque jour, sans méditer d’une âme très attentive les profondeurs de ce mystère, sans que des larmes ne trahissent son amour, et des gémissements son désir. Mais sa douleur était au comble lorsque les autres sœurs étaient nourries du Pain céleste, alors qu’elle-même se voyait contrainte à cause de son âge de s’en abstenir. Telle était, en effet, la décision de ses confesseurs, qui prenaient en considération non la vertu, la piété, la modestie, la sagesse de cette vierge, mais le petit nombre de ses années.

Mais celui qui recherche Dieu d’un fervent amour n’est pas longtemps déçu dans son espoir. Car Dieu, lui, avec bien plus de justice, mit sur le même pied que les autres Imelda, écartée en raison de son âge, non de ses vertus. Bien plus, par un éclatant prodige dépassant toutes ses espérances, il manifesta qu’elle était plus digne que les autres. Alors que toutes les religieuses, au jour fixé, s’approchaient de la sainte Table, l’accès en était interdit à Imelda. Celle-ci cependant y aspirait de toutes ses forces, par sa douleur, ses prières, ses larmes, ses gémissements. Et voici que soudain on vit une hostie descendue du ciel rester suspendue dans l’air au-dessus de la tête de la vierge. Alors quels sentiments chez cette dernière ! Quels soupirs, quels colloques répétés ! C’est inutile d’y insister.

Bienheureuse Imelda 02

Les Sœurs ses compagnes, émues par l’étrangeté du fait, demeuraient immobiles, ayant peine à en croire leurs yeux. Enfin, elles font part de l’événement au prêtre qui les dirige. Celui-ci arrive, il voit, reçoit sur la patène la sainte Hostie ; puis, ayant reconnu la volonté et le bon plaisir de Dieu, il la donne à Imelda. Ce fut ainsi que l’enfant, eu égard à sa prière et à son désir, fut nourrie du Pain des Anges. Cependant sa joie croissait tellement qu’Imelda n’était plus capable de la supporter. Alors, fermant doucement les yeux comme si elle s’abandonnait au sommeil, elle rendit son âme au Christ son Époux, car elle ne pouvait porter plus longtemps de telles jouissances dans un corps mortel. La renommée de ce prodige, répandue de tous côtés, rendit très célèbre le nom de la vierge. Celle-ci, transportée dans un tombeau placé en évidence, fut toujours vénérée comme une sainte. Et Dieu très bon et très grand accorda de tout temps, au nom de la vierge, des bienfaits aux hommes, ainsi que le rapportent des documents historiques.

Bienheureuse Imelda 05

Ces faits ayant été dûment établis, le Souverain Pontife Léon XII, sur décision de la Sacrée Congrégation des Rites, approuva en 1826 le culte rendu à la bienheureuse Imelda, et accorda avec bonté à l’Ordre entier des Prêcheurs le pouvoir de célébrer la messe et de réciter l’office en son honneur.

Elle fut déclarée patronne des premiers communiants en 1910 par le pape Pie X qui, cette année-là, décréta que les enfants pouvaient faire leur première communion à un âge plus précoce.

C’est toute la vie d’Imelda. Elle vécut et mourut d’amour pour Jésus dans l’Eucharistie.

Le surprenant n’est ni cette vie, ni cette mort ; le surprenant, c’est notre vie à nous, près de Jésus dans l’Eucharistie. Nous savons que le Maître est là : quel cas en faisons-nous ? Sans doute, nous croyons en sa présence, mais cette foi elle-même nous condamne. Nous croyons qu’il est là, et nous vivons auprès de lui comme s’il n’y était pas. Quelques minutes par jour, c’est tout ou à peu près. Nos communions, que sont-elles ? Bonnes, essentiellement, mais en tirons-nous le profit qui devrait en sortir pour nous ? Pourquoi ? Parce que notre foi est aveugle, notre amour éteint. Nous vivons avec Jésus, comme avec un étranger. Ce sera, un jour, notre grand regret. Nous ne comprenons pas, nous n’aimons pas, et notre vie demeure vulgaire, terre à terre, sans élan.

Bienheureuse Imelda 01

Bienheureuse Imelda, chère petite sainte, priez pour que nous comprenions !

Ses restes sont vénérés dans une église de Bologne. Ses petits ossements d’enfant reposent dans une châsse et au-dessus est étendue une statue habillée en dominicaine. On ne peut la voir sans être profondément ému.