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Bienheureuse Jeanne de Portugal (1452 – 1490)

Fêté le

12 mai

Bienheiureuse Jeanne de Portugal 01

Vierge de l’Ordre dominicain

Messe : Gaudeamus

Oraison : « Dieu qui au milieu des plaisirs d’une cour royale et des illusions du monde avez fortifié par la vertu de fermeté la bienheureuse Jeanne, votre Vierge, faites, par son intercession, que vos serviteurs méprisent les choses de la terre et aspirent sans cesse à celles du ciel. »

La princesse Jeanne est la fille du roi Alphonse V de Portugal, de la dynastie d’Aviz, et de Dona Isabel, reine. Elle naquit à Lisbonne le 6 février 1452.

Sans transition nous passons de la pauvre maison d’Albert de Bergame au palais du roi de Portugal. Dieu prend et forme ses saints où il veut, à la charrue comme dans un palais. Son action à lui ne s’occupe pas du milieu.

Un frère, João, naît le 3 mars 1455. À la mort de son père, en 1481, il monta sur le trône sous le nom de Jean II et le surnom de Prince Parfait et mourut en 1495.

La mère de Jeanne meurt alors qu’elle n’a que trois ans. En 1471, Ioana est régente pendant que son père conquiert les côtes africaines. Réputée pour sa beauté, elle est plusieurs fois demandée en mariage mais refuse toute avance, souhaitant se consacrer à Dieu.
Elle y décède le 12 mai 1490.

Dès sa plus tendre enfance, Jeanne fut éprise des charmes de l’amour de Dieu. Elle avait un culte pour la douloureuse Passion du Sauveur. Et c’était chose très édifiante que de voir cette enfant royale s’adonner, comme elle le pouvait, aux plus rudes pénitences, afin d’être conforme à Jésus crucifié.

Malgré les plus vives oppositions de son père, elle obtient de celui-ci la permission d’entrer au monastère de Jesus des dominicaines d’Aveiro où elle prend l’habit en 1475 pour consacrer sa vie à servir Dieu dans la pauvreté et la souffrance. Mais son esprit apostolique la porta à s’occuper des Maures, réduits en captivité, pour les gagner à Jésus-Christ. Ce faisant, elle était entièrement dans l’esprit de saint Dominique.

Tertiaires séculières, tertiaires régulières, sœurs du second ordre, toutes doivent se dévouer par la prière, par la pénitence, par la parole, si l’occasion se présente, par les œuvres de charité au salut du prochain. Dans l’ordre, il est interdit de garder Dieu pour soi, il faut, chacun à sa manière le donner aux autres. C’est notre moyen propre de sanctification. Qui le néglige n’est pas foncièrement de l’ordre.

Jeanne mourut à Lisbonne, le 12 mai 1490. Elle n’avait que trente-neuf ans.

Le premier procès en béatification et canonisation de Jeanne est initié par l’évêque de Coimbra, D. João Manuel (1625-1633). Il attribue déjà quatorze miracles à l’intercession de Jeanne.
La béatification est accordée le 4 avril 1693 par le pape Innocent XII.