Confesseur de l’Ordre dominicain
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu tout-puissant, plein de miséricorde, dont le service est régner, par l’intercession du bienheureux Aimon, votre Confesseur, que vous avez fait remarquable prédicateur de la foi, faites que, après vous avoir servi fidèlement sur terre, nous méritions de jouir avec lui de votre royaume éternel dans le ciel ».
Fils d’une noble famille, Aimon Taparelli naquit à Savigliano à la fin du XIVe siècle. C’était l’époque où, malgré les calamités du Schisme d’Occident, un réveil religieux se manifestait dans tous les ordres et spécialement dans celui de Saint-Dominique. Il avait été mérité et commencé pour lui par les prières et les souffrances de sainte Catherine de Sienne. Aimon fut séduit par cette vie apostolique et, dès ses jeunes années, il entra dans l’ordre des Prêcheurs. Il fut un religieux d’observance régulière, très humble et très pauvre, indulgent pour les autres. Il fut aussi un religieux instruit, si bien que, après avoir enseigné dans l’Ordre les sciences sacrées, il fut appelé à les enseigner dans l’université de Turin. Il le fit avec éclat. Sa sainteté et sa doctrine étaient si réputée que le duc de Savoie, le bienheureux Amédée, le prit pour prédicateur de la cour et le choisit comme confesseur.
Mais la Providence lui destinait une autre mission. A la mort du bienheureux Barthélemi Cerveri, massacré par les hérétiques, en haine de la foi, Aimon Taparelli fut appelé à lui succéder. Tâche rude et dangereuse qu’il
remplit avec zèle et sage prudence. Sa prière était incessante. Il estimait, sans doute, que là était la vraie force de l’apostolat.
Aimon vécut ainsi jusqu’à l’âge de cent ans et il mourut en tenant en ses mains un crucifix qu’il garda ainsi après sa mort, sans qu’on pût le lui enlever.
Symbole touchant de toute une vie passée au service de Jésus crucifié. C’est la vie vraiment apostolique du serviteur qui s’oublie pour son maître, lui consacre ses forces et trouve son suprême bonheur à mourir entre ses bras.