Confesseur, de l’Ordre dominicain
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu, qui pour assurer le salut des fidèles avez orné le bienheureux Damien, votre Confesseur, d’une merveilleuse éloquence et de vertus, accordez-nous, par son intercession et son exemple, de montrer une véritable charité par la parole et par les œuvres ».
Damien naquit à Finale en Ligurie, au début du XVe siècle, de la noble et opulente famille des Fulcheri. Ce que devait être cet enfant, Dieu voulu l’attester dès son jeune âge par un prodige insigne. En effet, ayant été enlevé par un fou et longtemps recherché par ses parents, Damien fut enfin retrouvé grâce à un signe céleste. Parvenu à l’adolescence, il la traversa tout entière en juste et en saint, et jamais durant le reste de sa vie il ne s’écarta de ces dispositions initiales. Mais, pour atteindre plus facilement les biens célestes auxquels il aspirait, méprisant les richesses et les plaisirs du monde, il s’enrôla dans l’Ordre des Frères Prêcheurs.
Entré dans l’école de la perfection, il s’adonna entièrement à la pratique de toutes les vertus. Aussi, jetant les fondements d’une solide sainteté, il s’exerça à une profonde humilité, et soumit le corps à l’esprit par le jeûne et
l’abstinence. Remarquable en premier lieu par son zèle au service de Dieu, il s’appliqua de toutes ses forces à l’oraison et brilla d’une parfaite beauté morale. Rien d’étonnant donc si, vivant dans la chair sans avoir rien de charnel, il était tout brûlant de charité envers Dieu. Cependant, pour faire fructifier les talents que lui avait confiés le Seigneur, il s’appliqua nuit et jour aux saintes Lettres, si bien qu’il devint illustre par sa science et qu’en peu de temps, malgré de grandes difficultés, il écrivit plusieurs ouvrages remplis d’onction et de piété.
La charge de prêcher l’Évangile lui fut confiée, et Damien, enflammé du zèle apostolique, annonça la parole de Dieu en maintes régions et retira beaucoup d’âmes du bourbier du vice pour les amener à une vie honnête. Enfin, à l’achèvement de sa course de prédicateur, il dut s’aliter à Reggio. Il reçut tous les secours de la religion chrétienne avec beaucoup de ferveur et de dévotion, et, chargé de mérites, il changea sa vie mortelle pour l’éternelle, l’an du Seigneur 1484. Il reçut la sépulture dans l’église du couvent de son Ordre et commença à briller par l’éclat de ses miracles. Aussi, ses reliques ayant été transportées en divers lieux, le bienheureux Damien reçut dès lors un culte public et ecclésiastique.
Le Souverain Pontife Pie IX le 4 août 1848, sur avis de la sacrée Congrégation des Rites, approuva ce culte qui se propagea jusqu’à nos jours, et accorda avec bonté que sa fête serait célébrée par l’office et la messe dans l’Ordre entier des Prêcheurs.