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Bienheureux Dominique et Grégoire (XIIIe siècle)

Fêté le

26 avril

 

Confesseurs de l’Ordre dominicain

Messe : Justus ut palma

Oraison : « Dieu, dont la miséricorde n’a pas de borne, nous vous prions humblement, par l’intercession de vos confesseurs les bienheureux Dominique et Grégoire, de nous délivrer du poids de nos péchés, afin que nous obtenions la gloire qu’ils possèdent eux-mêmes. »

Ces deux Bienheureux vivaient à la fin du XIII” siècle, dans la Province d’Espagne. Il leur arriva, au cours de leurs prédications, une singulière aventure. Ils se trouvaient en chemin, à pied, selon la règle, lorsqu’un orage formidable éclata. Pour se mettre à l’abri, ils se réfugièrent sous une roche. La foudre tomba dessus, et les deux Bienheureux furent écrasés sous les pierres. Des signes merveilleux avertirent les habitants d’alentour, qui déblayèrent les décombres et trouvèrent les deux corps. Dieu, que Dominique et Grégoire servaient de tout leur cœur, manifesta leur sainteté par des prodiges.

Le Tout-Puissant ne permit pas que leur précieuse mort demeurât ignorée. En effet, à l’apparition d’un signe merveilleux, les habitants des environs accoururent, déplacèrent les roches sous lesquelles gisaient les corps des bienheureux, et trouvèrent leurs saintes dépouilles qu’ils transportèrent au bourg de Bésians, dans le diocèse de Barbastro, et ensevelirent avec honneur dans l’église paroissiale. A partir de ce moment, les bienheureux Dominique et Grégoire furent honorés comme Saints, et les habitants du pays commencèrent à invoquer leur patronage dans les difficultés.

Le Souverain Pontife Pie IX, sur avis de la Sacrée Congrégation des Rites, approuva ce culte qui s’est développé sans interruption jusqu’à nos jours, et accorda que leur fête, avec office et messe, fût célébrée chaque année par l’Ordre entier des Prêcheurs.

Il lui plaît de prendre ses Saints comme il veut. Jourdain de Saxe se noie dans une tempête, Dominique et Grégoire sont ensevelis par un coup de foudre. Le tout est d’être prêt. Le Maître ne nous a pas ménagé ses avertissements. Il nous répète à satiété dans l’Évangile : Soyez prêts ! Le Fils de l’homme viendra comme un voleur. Et, de fait, que de fois il vient sans qu’on l’attende.

Ceux-ci furent ensevelis sous les éboulis d’une roche par un coup de foudre, d’autres périssent par des accidents imprévus. L’accident nous guette partout. Et l’accident c’est le voleur, ministre inconscient de la volonté de Dieu. On ne voit que lui, au-dehors, et l’on oublie qu’en réalité, dans le gouvernement de la Providence, il n’y a pas d’accident. C’est l’instant décrété par elle de cette manière fortuite à nos yeux, pas aux yeux de Dieu. Et même sans cet imprévu, la mort subite, ou la mort longuement préparée arrive quand nous y pensons le moins. Soyons prêts, toujours prêts, car le Seigneur est à la porte : un pas de plus et nous sommes avec lui. Il nous tend la main amicalement, quand il lui plaît, prenons-la avec joie. C’est la main de notre meilleur ami.