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Bienheureux Etienne Bandelli (1369 – 1450)

Fêté le

12 juin

Bienheureux Etienne Bandelli 02

Confesseur de l’Ordre dominicain

Messe : Os justi

Oraison : « Dieu, qui pour ramener les fidèles égarés dans la voie du salut, avez fait du bienheureux Etienne, votre Confesseur, un illustre prédicateur de l’évangile, accordez-nous, par ses mérites et son intercession, que, délivrés de tout péché, nous courions dans la voie de vos commandements ».

La voie des commandements est l’unique voie du salut, celle qui aboutit à Dieu. En sortir, c’est sortir de la vérité, car c’est sortir de Dieu.

Etienne Bandelli naquit d’une bonne famille de la ville de Castelnuovo Scrivia, au diocèse de Tortone. Encore tout jeune, méprisant les séductions et les flatteries du monde, il décida de s’appliquer entièrement à son salut et à celui du prochain.

C’est pourquoi, ayant fait profession religieuse dans !’Ordre des Prêcheurs à Plaisance, ne désirant rien que de remplir pleinement le programme complet de son très saint institut, il s’adonna d’abord à l’oraison et à l’exercice de toutes les vertus ; et il fit en cela de tels progrès, que sa sainte conduite put être proposée comme un exemple admirable de pénitence et de religieuse perfection. Au surplus, il cultiva si bien dès sa tendre enfance les lettres humaines et divines, qu’il devint un éminent docteur en théologie et en droit canonique.

Bienheureux Etienne Bandelli - son crâne
Bienheureux Etienne Bandelli – son crâne

La gloire de son nom s’étendant au loin, il advint, en 1427, qu’il fut appelé à enseigner publiquement à l’Université de Pavie. Nul doute, pourtant, que sa valeur apparaissait avant tout dans la prédication de la parole divine : il s’y adonna durant de nombreuses années, avec une telle ferveur de charité qu’il fut comparé par plusieurs à saint Paul lui-même. De là vient que, n’importe où il allait pour exercer le ministère de la parole, une multitude immense accourait pour l’entendre ; quant à lui, aidé de la grâce de Dieu, il ramena d’innombrables pécheurs de la fange du péché à une pénitence sincère, et il enflamma de vifs désirs du ciel les cœurs des tièdes, les détournant plus pleinement de l’amour du monde.

Enfin, ayant consumé sa vie entière dans ces travaux de la vie apostolique, à l’âge de quatre-vingt-un ans, illustre par la sainteté de sa vie et par les miracles, il s’en alla vers le Seigneur le 11 juin 1450, à Saluces, qui à cette époque faisait encore partie du diocèse de Turin. Le corps du bienheureux, déposé en un sépulcre magnifique dans l’église de son Ordre à Saluces, incita les fidèles à la vénération grâce à de nombreuses faveurs ( comme l’attestaient les images de cire et les inscriptions placées autrefois près de la tombe).

Bienheureux Etienne Bandelli 01

Comme fait particulièrement mémorable au sujet du saint homme, il est rapporté que, en 1487, apparaissant élevé dans l’air aux côtés de la Vierge sans tache, il préserva Saluces d’une chute imminente alors qu’elle était soumise à un siège rigoureux. Après un si remarquable bienfait accordé par le serviteur de Dieu à la ville dans l’épreuve, la mémoire de celui-ci fut l’objet, de la part des habitants de Saluces, des plus hautes marques de vénération religieuse ; l’heureuse date de cette libération fut commémorée chaque année jusqu’à nos jours par une supplication publique.

Tous ces faits ayant été dûment contrôlés, le Pape Pie IX ratifia et confirma le culte des Bienheureux qu’on lui avait rendu depuis sa mort ; avec bonté il accorda aussi à l’Ordre des Prêcheurs ainsi qu’au clergé des diocèses de Saluces, de Tortone et de Turin, de célébrer sa fête par un office propre et une messe.

C’est pourquoi nous lui demandons d’obtenir la délivrance de nos péchés, afin que nous puissions, libérés de toute entrave, courir à la perfection. Ce qui nous gêne, ce qui alourdit notre marche, c’est notre attache aux choses de la terre, à nos passions ou à nos défauts. Nous sommes pour ainsi dire rivés au sol et nous avons peine à briser nos chaînes. Dieu nous invite à monter plus haut, il nous tend ses bras, longuement, avant que nous ayons le courage de nous y jeter. Il doit faire bon, cependant, dans les bras de Dieu.