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Bienheureux Guala (1180 -1244)

Fêté le

3 septembre

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Confesseur de l’Ordre dominicain

Messe : Sacerdotes

Oraison : « Dieu, pour affermir votre peuple dans la paix et dans la piété, vous avez doté votre Confesseur et Pontife, le bienheureux Guala, d’une grâce singulière ; accordez-nous par son intercession que, poursuivant avec énergie les intérêts de la paix, nous recueillions d’abondants fruits de piété. »

Le bienheureux Guala naquit à Bergame de l’illustre famille des Roni au cours du XIIe siècle. Ayant embrassé l’Ordre des Frères Prêcheurs, il s’attira par l’excellence de sa conduite la bienveillance de l’illustre fondateur, si bien qu’il mérita, par la volonté de saint Dominique lui-même, d’être le premier supérieur du couvent de Brescia. Dans l’exercice de sa charge, non seulement il fut aimé et honoré de ses subordonnés, mais il gagna aussi l’affection de la cité, tant par la remarquable sainteté de sa vie que par sa tendre sollicitude pour les indigents ; il paraissait dans ses actions ne chercher rien d’autre que le bien public.

Doué d’une science éminente, il brillait de l’éclat des vertus de toute sorte, notamment de l’humilité et de la charité envers le prochain. A une constante mortification de la chair il ajouta le goût de l’oraison, qui lui mérita d’être averti par une vision céleste de la montée au ciel du bienheureux Dominique : c’est ce que nous enseigne une tradition très ferme, confirmée par les monuments de l’histoire et de la peinture.

Plein d’admiration pour la piété et le savoir de cet homme remarquable, Grégoire IX l’appela à partager la sollicitude de sa charge pastorale, lui confiant toutes les affaires les plus difficiles au milieu des plus grandes

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nécessités de la chrétienté. Il fut établi Inquisiteur suprême de la foi, et envoyé comme Légat du Saint-Siège pour apaiser les discordes entre les populations de la Gaule Cisalpine, ainsi que pour affermir la paix entre les Lombards et l’Empereur Frédéric, et empêcher ainsi que la croisade sainte contre les ennemis du nom chrétien fût plus longtemps différée.

Cependant, l’Église de Brescia ayant perdu son pasteur, Grégoire IX ne songea pour ce siège à aucun autre candidat qu’à son cher Guala, dont il connaissait parfaitement la prudence. Malgré sa résistance, celui-ci dut accepter le gouvernement du peuple chrétien, s’efforçant avec un zèle attentif de réformer les mœurs et de réchauffer la piété. Il ne put cependant exercer longtemps ses fonctions épiscopales. Des dissensions qui avaient éclaté entre les citoyens l’obligèrent à s’enfuir ; il se retira chez les moines de Vallombreuse, près de Bergame, où il s’adonna aux études sacrées et aux œuvres pies en attendant le jour où il pourrait regagner son Église. Après cinq ans il vit son vœu se réaliser, et il fut accueilli par son troupeau avec une joie universelle et d’éclatantes manifestations de respect.

Pendant qu’il se donnait sans réserve à ses devoirs de bon pasteur, il fut appelé à Bergame pour y poser la première pierre de l’église Saint-Étienne. A peine cette solennité était-elle achevée qu’il ressentit les atteintes du mal. Le 3 septembre 1244, il rendit à Dieu son âme bienheureuse, au couvent d’Asti. C’est là qu’il fut enterré dans le sanctuaire, comme il l’avait demandé.

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La renommée de sainteté qu’il s’était attirée durant sa vie se répandit tellement que ses restes, qui furent relevés trois siècles plus tard, ont été honorés d’un culte public par les fidèles jusqu’à nos jours. Puis, sur l’avis de la Sacré Congrégation des Rites, ce culte immémorial fut reconnu et confirmé par le Souverain Pontife Pie IX, qui a daigné permettre, le 1er octobre 1868, aux diocèses de Bergame et de Brescia, ainsi qu’à l’Ordre des Frères Prêcheurs, la célébration annuelle d’une fête avec office et messe, en l’honneur du bienheureux Guala.

Avec Dominique, avec son fils bien aimé Guala, efforçons-nous de monter sans cesse les degrés mystiques de cette échelle. Rester au premier, serait lâcheté. Et quand nous croirons être déjà plus haut, nous constaterons que les degrés montés ne sont rien devant ceux qui restent à gravir. Montons toujours, par notre foi, par notre amour, en haut se tient le Père qui est dans les cieux. Il nous attend pour nous étreindre dans ses bras.