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Bienheureux Marc de Modène (†1498)

Fêté le

23 septembre

Bienheureux Marc de Modène 01

Confesseur de l’Ordre dominicain

Messe : Os justi

Oraison : « Dieu, qui, par le bienheureux Marc, votre Confesseur, avez ramené beaucoup d’âmes égarées dans la voie de la justice, faites que, par son intercession, délivrés du péché, nous arrivions heureusement aux joies éternelles ».

Le bienheureux Marc naquit à Modène. Aussitôt que la lumière divine lui eut révélé la vanité des choses terrestres, il décida de renoncer au monde et, afin de pourvoir plus sûrement à son salut éternel, il entra dans l’ordre des Frères Prêcheurs. Admis, par la grâce de Dieu, dans cette famille religieuse au couvent de sa ville natale, Marc tourna tous ses désirs et tous ses soins à reproduire en lui-même, dans les limites de ses forces, l’image de saint Dominique, son Père et son Maître.

C’est ainsi qu’il ne cessa jamais de s’adonner à la prière et à la contemplation des choses divines, d’observer pieusement et fidèlement ses vœux envers Dieu, de se conformer parfaitement aux règles de l’institut qu’il avait embrassé, de mortifier sa chair et d’orner son âme de toutes sortes de vertus. Et parce que la fin principale de l’Ordre où il avait fait profession est de procurer non seulement son salut personnel mais aussi celui du prochain avec un ardent amour, afin d’atteindre ce but plus facilement et plus sûrement, à la pureté de la conduite et à la sainteté de la vie il allia heureusement les études, surtout les études sacrées. Il advint par-là que, réalisant de grands progrès dans la doctrine et la vertu, il apparut en peu de temps apte à s’acquitter dignement du ministère apostolique.

C’est d’une âme empressée et joyeuse qu’il reçut de ses supérieurs mandat de proclamer la parole de Dieu, et c’est avec beaucoup de fruits pour les âmes qu’il s’en acquitta dans bon nombre de villes d’Italie. En effet, le

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prestige que lui attiraient les mérites de sa sainteté et de sa science, la force surnaturelle de son éloquence, les exemples insignes de sa vie sans tache, plus puissants que sa voix même, lui permirent d’arracher au vice des âmes nombreuses pour les amener aux vrais principes de la vie chrétienne, et d’en enflammer un grand nombre du désir des dons les meilleurs. En divers endroits il accomplit aussi beaucoup d’œuvres remarquables pour l’utilité des fidèles. Mis à la tête du couvent de son Ordre à Pesaro, il brilla aux yeux de ses inférieurs par l’éclat des plus illustres vertus, et tous ses concitoyens conçurent une si haute idée de sa sainteté qu’ils se mirent à le vénérer comme un saint.

Après d’immenses labeurs accomplis pour la gloire de Dieu et de l’Église et pour le salut du prochain, accablé enfin par la vieillesse et la maladie, Marc mourut à Pesaro pieusement et saintement, serrant l’image du Christ crucifié pour qui, pendant sa vie entière, il avait éprouvé un amour souverain et sans pareil. C’était le 21 septembre 1498. Son corps reçut d’abord une sépulture assez humble ; transporté ensuite dans la chapelle du très saint Rosaire, il y fut enseveli sous l’autel. Cette translation contribua à accroître le culte dont Marc avait été l’objet depuis sa mort de la part du peuple chrétien, vénération qui se répandit de jour en jour et se transmit jusqu’à notre époque.

Le Souverain Pontife Pie IX, sur avis de la Sacrée Congrégation des Rites, approuva ce culte qui n’avait jamais connu d’interruption, et accorda dans sa bonté à l’Ordre entier des Prêcheurs ainsi qu’aux diocèses de Modène et de Nonantola la faculté de célébrer par l’office et la messe la fête du bienheureux Marc.