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Bienheureux Sadoc et ses Compagnons († 1259)

Fêté le

2 juin

Boenheureux Sadoc 01

Martyrs de l’Ordre dominicain

Messe : Salus autem

Oraison : « Que la bienheureuse Vierge Marie, votre mère, vous montre à nous, Seigneur Jésus, après notre mort, elle que le bienheureux Sadoc et ses compagnons saluèrent d’une voix inlassable au milieu des attaques furieuses de leurs ennemis, méritant ainsi de recevoir de vous la palme désirée du martyre. »

Lorsque le très saint Père Dominique, après avoir célébré pour la seconde fois le Chapitre général à Bologne, dispersa vers les différentes parties du monde ceux qui devaient être les semeurs de la foi et les propagateurs de l’Ordre, le bienheureux Sadoc, jeune encore et cependant éminent en sainteté, fut envoyé avec des compagnons en Hongrie.

Après avoir reçu la bénédiction du bienheureux Père, ils partirent, hérauts de la foi, sous la conduite de Paul de Hongrie, apôtre des Cumans et fondateur de la Province de son Ordre en Hongrie. Chemin faisant, ils s’adjoignirent d’autres recrues pour l’apprentissage de la vie évangélique. Sadoc, favorisé de dons surnaturels, vit pendant la nuit que les démons étaient bouleversés par la sainteté de cette famille grandissante, et il les entendit déplorer avec des gémissements la conversion future de tant d’âmes au Christ. Cette vision l’enflamma d’un zèle plus ardent pour la propagation de la Foi et la correction des vices, et il courut, infatigable, dans la voie des enseignements du Fondateur.

Ne se laissant troubler par aucun péril, aucune épreuve, il sema et dissémina la graine de l’Évangile dans la terre hongroise et les pays voisins, qui lui avaient été confiés à cette fin. Envoyé de là à Sandomir en Pologne pour gouverner ses frères, il les instruisit avec soin de la discipline régulière, conformément aux enseignements reçus de son saint Maître, et il les nourrit de ses exemples salutaires, sans cesser pour cela de s’appliquer au ministère de la parole.

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Tandis que le bienheureux s’adonnait miséricordieusement à cette double tâche, les féroces Tartares, poussés par la haine de la foi, le massacrèrent avec ses quarante-huit Compagnons qui suivaient les traces des Saints, leurs Pères, celles surtout de saint Hyacinthe enlevé de ce monde moins de trois ans plus tôt. Or, la veille, dit la tradition, Dieu les avait avertis par un prodige pendant qu’ils chantaient ses louanges : on avait vu apparaître, dans le Martyrologe, des lettres d’or annonçant le futur combat et la victoire. Comme ils restaient interdits devant ce texte inhabituel, leur zélé prieur les exhorta à mourir glorieusement pour le Christ. Après qu’ils eurent reçu les Sacrements, il les vit assoiffés du martyre, au point qu’une seule chose leur coûtait : d’avoir à attendre au lendemain.

Enfin, tandis que, selon le rite accoutumé de !’Ordre, ils saluaient la Mère de miséricorde, les impies firent irruption et les tuèrent à coups d’épée. Ainsi ce cantique commencé solennellement dans l’église Saint-Jacques, ils méritèrent de l’achever dans la joie devant le trône de Dieu et de I’ Agneau, dans le sang duquel ils avaient blanchi leurs robes. En mourant ainsi, ces athlètes du Christ consacrèrent la pieuse coutume selon laquelle le Salve Regina est chanté auprès des mourants, pendant leur agonie. On peut bien penser, en effet, qu’ils prient la très douce Mère de faire voir Jésus, le fruit béni de ses entrailles, à ses fils, ses humbles et fidèles serviteurs.

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Afin que cette espérance demeure vivace au cœur des Prêcheurs et qu’ils soient fortifiés contre toute attaque ennemie par le patronage et l’exemple de ces martyrs que Dieu, dit la tradition, honora par des prodiges admirables, à qui les peuples et les hagiographes décernèrent le titre de Saints, et à qui Sandomir rendit un culte religieux, permis et même encouragé par le Siège Apostolique, le Souverain Pontife Pie VII accorda que, dans tout leur Ordre, l’office serait récité et la messe célébrée en l’honneur du bienheureux Sadoc et de ses compagnons.

Délicieuse coutume, qui demande à la bienheureuse Vierge Marie de nous montrer son Fils Jésus. C’est à lui que la mort nous conduit, pauvres pécheurs, mais nous avons pour nous présenter la très douce Vierge Marie, sa mère et notre mère. Qu’elle nous montre votre visage, ô Jésus ! Qu’elle nous fasse entendre votre voix, car votre visage est beau et votre voix est tendre : Vox tua dulcis et facies tua decora !