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Notre-Dame du Mont-Carmel

Fêté le

16 juillet

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Messe

Introït : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur, en célébrant ce jour à l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie, dont la solennité réjouit les Anges et leur fait louer le Fils de Dieu. — Mon cœur a une excellente pensée : je dis au roi tout ce que je fais ».

Oraison : « Dieu, qui avez décoré l’Ordre du Carmel du Nom de la bienheureuse Vierge Marie, votre Mère, accordez-nous avec bonté d’être protégés par celle dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire et d’arriver ainsi aux joies éternelles ».

Les Écritures sont pleines du souvenir et de la beauté du Carmel, cette montagne où les Prophètes se réunissaient dès le temps de Saül pour louer Dieu et recevoir ses illuminations. C’est la montagne sainte de la contemplation. Les Voyants, comme Elie et Élisée, et tant d’autres, y ont pénétré les mystères de la justice et de la bonté de Dieu. Montagne de lumière, qui rend plus proche de Dieu. C’est de cette montagne que le prophète Elie descendait pour porter aux rois de Juda et d’Israël, rois prévaricateurs, les sentences de leur condamnation. C’est sur cette montagne aussi qu’implorant le Seigneur pour obtenir la pluie bienfaisante qui devait répandre une nouvelle vie sur la terre d’Israël, Elie vit dans le lointain, à l’extrême horizon, s’élever une petite nuée blanche, signe de la bénédiction de Dieu. Nuée blanche immaculée, figure prophétique de l’humble Vierge Marie dont l’apparition devait apporter au monde entier la suprême bénédiction.

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Montagne de prière, le Carmel où les prophètes louaient Dieu et formaient déjà comme un ordre consacré à la louange perpétuelle du Très-Haut.

Ce titre glorieux est resté. Le Carmel devenu chrétien possède sur toutes les plages du monde des voyants et des voyantes qui continuent à travers les siècles le ministère de la-divine louange et de la divine contemplation. La beauté du Carmel ne s’est pas flétrie. Elle rayonne partout comme une lumière bienfaisante qui montre aux âmes le chemin du ciel. Ce ne sont plus des menaces et des condamnations qui descendent du Carmel, mais la « douceur du lait et du miel », les bénédictions intimes de l’Esprit-Saint qui transforment les coeurs et les portent vers Dieu.

Lecture du Livre de la Sagesse, Eccli., 24. : « Dès le commencement, avant tous les siècles, j’ai été créée et je ne disparaîtrai point dans la suite des âges. T’ai exercé mon ministère dans le Temple saint. Je me suis affermie dans Sion, et j’ai pris mon repos dans la ville sainte. Ma puissance est à Jérusalem. J’ai pris racine dans le peuple honoré par Dieu, dont l’héritage est le partage de Dieu. Ma demeure est dans l’Assemblée des Saints. »

Graduel : « Régnez par la vérité, par la douceur et la justice. Votre droite vous conduira merveilleusement. — Écoutez, ma fille, et voyez, penchez votre oreille, car le roi est sous le charme de votre beauté. »

Alléluia, Alléluia : « Aujourd’hui solennité de la glorieuse Vierge Marie de la race d’Abraham, de la Tribu de Juda, de la famille illustre de David ».

Dans l’épître on rappelait l’origine divine de Marie comparée à l’origine de la sagesse. On la montrait faisant son service sacré dans le temple, prenant possession de Jérusalem et demeurant à jamais au milieu de ses enfants, son peuple à elle.

Le Graduel descend sur la terre. II énumère les titres humains de la Mère de Dieu, il nomme ses ancêtres les plus illustres : Abraham, Juda, David. C’est par eux que la Sagesse est venue jusqu’à nous, Jésus, Fils de Dieu fait homme ; par eux également qu’est venue la Mère de la divine Sagesse, Marie, Mère de Jésus.

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Évangile selon saint Luc, c. 11. : « En ce temps-là, pendant que Jésus parlait à la foule, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté ! Heureuses les mamelles qui vous ont allaité ! Mais il répondit : Bien plus heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

Heureuse, très heureuse l’humble Vierge Marie, qui fut appelée à l’incomparable dignité de Mère de Dieu. Mais Jésus voit le salut de tant d’âmes qui ne connaissent pas Dieu, qui le connaissant et suivant sa loi arriveront à la béatitude éternelle, et il s’écrie, lui qui sait ce qu’est cette béatitude, à laquelle aucune joie n’est comparable : plus heureux ceux qui en entendant et en pratiquant la loi de Dieu, arrivent à la béatitude éternelle.

Offertoire : « Vous êtes heureuse, sainte Vierge Marie, vous êtes très digne de toute louange, car de vous s’est levé le Soleil de Justice, le Christ, notre Dieu. »

Marie a toutes les béatitudes : celle de la vie éternelle et celle de Mère de Dieu. En elle, tout est plénitude de grâce, de lumière, d’amour, de joie. Elle est la plus proche de l’Auguste Trinité, celle qui reçoit le plus de tout ce qu’elle est. A elle seule, elle est plus que toutes les créatures réunies. Créature elle est et elle demeure, mais sa capacité de recevoir Dieu dépasse toute mesure. De sorte qu’après Dieu qui est seul ce qu’il est, la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, est l’être le plus semblable à Dieu en tout ce qu’il est.

Secrète : « Seigneur, que l’humaine nature de votre Unique nous soit secourable, afin que lui, qui, né d’une vierge, n’a pas altéré mais a consacré la pureté de sa mère, en ce jour de sa fête, Jésus-Christ, Notre Seigneur,

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nous délivre de nos fautes, et rende notre offrande agréable à vos yeux ».

Communion : « Heureux le sein de la Vierge Marie qui a porté le Fils du Père éternel ! »

Postcommunion : « Seigneur, après avoir participé aux sacrements offerts solennellement en cette fête annuelle, nous vous demandons qu’ils nous donnent les secours de la vie temporelle et de la vie éternelle ».

Par la prière, par la joie de la Sainte Vierge, nous demandons à Dieu tout secours : secours pour cette pauvre vie de la terre où tant de périls nous entourent, où tant de souffrances nous guettent ; secours, le plus puissant secours, pour arriver malgré tout, à la vie éternelle. Notre-Dame du Carmel y conduit par la main les âmes qui lui appartiennent par état. Elle fait fleurir sur sa sainte montagne les fleurs les plus exquises : Thérèse, la mère, pleine d’amour et de lumière ; Thérèse, sa fille, plus humble au*dehors par sa vie toute de douceur et de fraîcheur d’enfant, et tant d’autres qui font du Carmel le « Jardin fleuri » où le divin Époux se plaît parmi les lis.