Évêque et Docteur, Fondateur des Rédemptoristes
Messe
Introït : « L’Esprit du Seigneur est sur moi. C’est lui qui m’a oint, qui m’a envoyé évangéliser les pauvres, guérir les cœurs brisés. — Mon peuple, écoutez ma loi, penchez votre oreille pour entendre mes paroles ».
Oraison : « Dieu, qui, par le bienheureux Alphonse-Marie, votre Confesseur et Pontife, embrasé du zèle des âmes, avez produit dans votre Église une famille nouvelle, nous vous demandons que, instruits par sa doctrine salutaire et fortifiés par ses exemples, nous puissions arriver heureusement jusqu’à vous ».
Épître de saint Paul à Timothée, II, c. 2. : « Très cher, puise des forces dans la grâce du Christ Jésus. Ce que tu as appris de moi, devant beaucoup de témoins, confie-le à des hommes sûrs, qui soient capables d’instruire aussi les autres : Travaille, comme un bon soldat du Christ Jésus. Quiconque se met au service de Dieu ne doit plus s’occuper des affaires de la terre, afin de donner toute satisfaction à Celui qui l’a engagé. L’athlète, pareillement, qui combat dans l’arène, ne peut obtenir la couronne s’il ne lutte selon les règlements. C’est au laboureur qui travaille de jouir en premier lieu de la récolte. Comprends bien mes paroles. Le Seigneur te donnera l’intelligence de tout. »
« Travaille comme un bon soldat du Christ ». Qui a plus travaillé pour le Christ que le saint Docteur, Alphonse-Marie de Ligori. Napolitain de naissance, il se donne tout jeune encore au service de Dieu. Il se gardait si pur que sa seule présence imposait aux autres le respect. Mais le service de Dieu, il le voulut complet. Devenu prêtre, il se voue à l’évangélisation des pauvres gens des campagnes. Il en fait son œuvre personnelle d’abord, puis, comme le Christ, son Maître, il s’adjoint des disciples qui se répandront partout pour enseigner les mystères de la foi et ramener les âmes à une solide piété. Il leur donne le nom de Rédemptoristes, parce qu’ils doivent suivre les pas du Rédempteur, qui allait de bourgade en bourgade pour prêcher le royaume de Dieu. Œuvre éminemment chrétienne qui fut pour l’Église et demeure toujours un puissant secours.
Mais Alphonse de Ligori ne se contenta point de prêcher. Très instruit dans les sciences sacrées, il voulut pour ainsi dire codifier la morale chrétienne par une exposition claire et grave de ses principes et de leur application. A ce titre, il occupe dans l’Église une place privilégiée, qui en fait le Docteur de la vie chrétienne.
Très dévot à la Sainte Vierge, Alphonse de Ligori se plut à exalter ses grandeurs et sa bonté. Elle récompensa son serviteur par des grâces merveilleuses.
Graduel : « Seigneur, je me suis souvenu de vos préceptes, et j’en fus consolé. J’ai été affligé en voyant les pécheurs oublier votre loi. — Je n’ai pas caché dans mon cœur votre justice, mais j’ai publié votre vérité et votre salut. »
Alléluia, Alléluia : « Celui-ci a été suscité divinement pour porter le peuple à la pénitence ; il a fait disparaître les abominations de l’impiété. Il a dirigé son cœur vers Dieu et, en des jours de péché, il a fortifié la piété ».
Évangile : Designavit
Cet évangile concorde avec la mission de saint Alphonse et de ses fils, puisqu’il montre Notre-Seigneur envoyant ses disciples prêcher partout le royaume de Dieu et leur traçant lui- même leur ligne de conduite.
Offertoire : « Fais hommage de tes biens au Seigneur, donne-lui les prémices de tes fruits. N’empêche pas de faire le bien celui qui le peut, et si tu le peux toi-même, fais-le ».
Ce passage des Proverbes, c. 3, a trait à la générosité inlassable de saint Alphonse. Il donnait tout aux pauvres.
Secrète : « Seigneur Jésus-Christ, embrasez nos cœurs du feu céleste de ce sacrifice, en odeur de suavité, vous qui avez accordé au bienheureux Alphonse-Marie de célébrer ces saints mystères et par eux de s’offrir à vous lui- même comme une victime sacrée ».
Communion : « Voici le Grand-Prêtre, qui, pendant sa vie, a soutenu la maison de Dieu et consolidé son temple. 11 fut comme un feu ardent, comme l’encens qui se consume dans le feu ».
Malgré ses répugnances très humbles et très énergiques, saint Alphonse dut accepter l’épiscopat à Sainte-Agathe-des-Goths. Il demeura, comme évêque, aussi simple, aussi ardent au bien, aussi désintéressé des choses de la terre qu’il l’était auparavant. Il put faire plus de bien autour de lui. Et ce fut la joie unique de sa dignité. Accablé d’infirmités, il donna sa démission et revint parmi ses fils aussi pauvre qu’il les avait quittés. Il mourut âgé de quatre-vingt- dix ans, toujours jeune de cœur, jeune d’esprit, et ne cessa d’écrire qu’en cessant de vivre.
Postcommunion : « Dieu, qui avez fait du bienheureux Alphonse-Marie, votre Confesseur et Pontife, un dispensateur et un prédicateur fidèle des divins mystères, accordez par ses prières et ses mérites, que vos enfants les reçoivent fréquemment et, en les recevant, vous soient une louange perpétuelle ».