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Saint Bruno (1030 – 1103)

Fêté le

6 octobre

Saint Bruno 01

Fondateur des Chartreux, Confesseur

Messe : Os justi

Oraison : « Seigneur, faites que nous soyons secourus par les prières de saint Bruno, votre Confesseur, afin que, gravement coupables envers votre majesté, nous obtenions par ses mérites et son intercession, le pardon de nos fautes ».

Bruno est de Cologne. Il se rendit à Paris pour suivre les cours de l’université. Devenu un maître célèbre, il reçut de l’évêque de Reims, le titre de chanoine. A cette époque, les randonnées des étudiants, qui sillonnaient toutes les routes d’Europe, étaient l’occasion de former de nombreuses amitiés entre écoliers et maîtres de tous les pays. On venait de Cologne à Paris, comme Bruno, et au lieu de rentrer chez soi, on devenait chanoine de Reims ou d’ailleurs. Mais Dieu l’appelait plus haut qu’une stalle de chanoine.

Épris de solitude, désireux d’une vie chrétienne plus intense, Bruno laissa sa stalle de Reims et en compagnie de six de ses familiers il alla trouver l’évêque de Grenoble, saint Hugues. Il lui exposa son projet de se retirer dans la solitude et son espoir de la trouver dans les montagnes de son diocèse. L’évêque l’écouta, et subitement il se rappelle un songe qu’il avait eu la nuit précédente : sept étoiles tombant à ses pieds. Elles étaient devant lui : Bruno et ses six compagnons. Hugues leur donna pour résidence les montagnes appelées Chartreuses, où, dans une vallée, Bruno construisit son monastère. L’évêque l’y accompagna. C’est ce que l’on appelle la Grande-Chartreuse, où tant d’âmes, désireuses de Dieu, se sont sanctifiées depuis dans la prière et la pénitence.

Saint Bruno 03

Bruno ne put en jouir selon son gré. Le Pape Urbain II, qui l’avait eu pour maître à Paris, l’appela auprès de lui à Rome. Mais l’amour de la vie solitaire avec Dieu l’emporta et malgré toutes les instances, malgré l’offre de l’archevêché de Reggio, Bruno, aussi pauvre et aussi simple qu’à son arrivée à la cour romaine, se retira dans les montagnes de la Calabre. Il y vécut en ermite, jusqu’à ce que, trouvé dans une caverne par le Comte Roger de Calabre, il reçût de lui un monastère où il vécut avec de nouveaux disciples. Vie très sainte qu’il acheva dans la paix en ce même monastère.

Qui a compris Dieu ne veut plus que lui. Si nous sommes pris par les jouissances et les attaches de la terre, c’est que nous ne voyons pas Dieu en toute vérité. Et l’on comprend ce désir violent des âmes de laisser tout, de se retirer loin du monde pour savourer à leur aise les mystères divins. C’est la vie du ciel sur terre. Mais pour mener cette vie d’en haut, il faut sentir en soi-même l’appel divin.