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Saint Jean Népomucène (1345 – 1393)

Fêté le

16 mai

Saint Jean Népomucène 02

Martyr

Messe : Laetabitur, au Temps Pascal,

Messe : Protexisti

Oraison : « Dieu, qui par le silence sacramentel invincible du bienheureux Jean avez glorifié votre Église d’une nouvelle couronne de martyre, accordez-nous par son intercession et son exemple de surveiller soigneusement notre langue et de supporter plutôt, en ce monde, tous les maux, que de nuire à notre âme. »

Il s’agit ici du silence de la confession.

Chacun sait que le confesseur est tenu sous les peines les plus graves, dont la suprême est la damnation éternelle, à garder le secret le plus absolu sur tout ce qui regarde la confession. Or, il arriva qu’un saint prêtre de Bohême, Jean, homme très instruit et très austère, devenu chanoine de la cathédrale de Prague, eut à diriger la conscience de la reine. Le roi Wenceslas le prit d’abord en grande estime. Puis, pour des raisons intimes de dépravation morale, Wenceslas prétendit connaître les confessions de la reine. Il voulait savoir ce qu’elle disait en se confessant. Jean, stupéfait d’une pareille prétention, lui opposa la plus vive résistance. Rien ne put le fléchir, si bien que pour se venger de son silence, le roi le fit jeter dans la Moldau.

Saint Jean Népomucène 01

Jean devenait ainsi le premier martyr du silence sacramentel. Il est resté, pour tous, le patron du silence, ce bien précieux, préservateur de tant de fautes. On se repent rarement d’avoir gardé le silence, et le plus souvent on se reproche d’avoir parlé. Enlevez toutes les fautes de la langue : les médisances, les calomnies, les colères, les propos inconvenants, les injures et les moqueries, tout ce venin pervers et pernicieux qu’elle distille sans relâche et vous aurez la paix intérieure, qui vous permettra de vous unir à Dieu, et la paix extérieure d’une réelle fraternité. La langue est notre grande ennemie ; le silence notre ami le plus sûr. Qui garde sa langue est un sage ; qui lui donne toute liberté un imprudent, souvent un sot. Savoir se taire est une science rare, même chez les meilleurs. C’est pourquoi dans l’ordre le silence est une des observances les plus graves. Rien de beau, dans un couvent, comme la cérémonie ordinaire du silence. C’est ce qui donne à une maison religieuse son caractère sacré. Silentium, pater Praedicatorum : le silence est le Père des Prêcheurs, car c’est lui qui leur permet de contempler les choses de Dieu, pour les communiquer aux autres.