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Saint Joseph Calasanz (1557 – 1648)

Fêté le

27 août

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Confesseur

Messe

Introït : « Enfants, venez, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. — Je bénis le Seigneur en tout temps ; sa louange est toujours sur mes lèvres ».

Oraison : « Dieu qui, pour donner à la jeunesse l’esprit d’intelligence et de piété, avez daigné accorder à votre Église un nouveau secours par votre confesseur saint Joseph, faites que, par son exemple et son intercession, nous puissions agir et enseigner de manière à acquérir la récompense éternelle ».

Joseph Calasanz est un Aragonais, que Dieu suscita dans la dernière moitié du XVe siècle pour coopérer à la formation intellectuelle et religieuse des jeunes gens. Homme de grande austérité, de prière assidue, il édifia par sa vertu et son dévouement la ville de Rome où Dieu l’avait appelé. Pendant la peste qui ravagea cette ville, il se dévoua, avec saint Camille de Lellis, auprès des malades, avec une telle impétuosité de charité que tous en étaient stupéfaits.

Mais Dieu lui demandait autre chose, la fondation d’un institut religieux qui fût, pour les enfants, une source de vie intellectuelle catholique.

 

Joseph Calasanz se mit à l’œuvre, mais il subit, pour cette fondation tant de tracasseries, tant de persécutions, qu’il parut comme un autre Job. Son ordre portait le nom de Pauvres Clercs réguliers de la Mère de Dieu pour les Écoles pies. Ce sont ceux que l’on appelle en Italie les Scholopies. L’homme de Dieu supporta avec patience toutes les avanies et, quand il mourut, quoique son ordre fût à peu près

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détruit, il prédit sa résurrection et un avenir glorieux. C’était en 1648.

Lecture du Livre de la Sagesse, c. 10 : « Le Seigneur conduisit le Juste par des voies droites et lui montra le royaume de Dieu. Il lui donna la science des Saints. Il l’a enrichi dans ses travaux et lui en a fait recueillir les fruits. Il l’a secouru contre ceux qui voulaient le tromper et lui a donné la richesse. Il l’a protégé contre ses ennemis, défendu contre les séducteurs, et engagé dans un rude combat, afin qu’il se montrât victorieux, et qu’il comprît que la sagesse est plus puissante que toutes choses. Elle n’a point abandonné le juste lorsqu’il fut vendu, mais elle l’a délivré des mains des pécheurs. Elle descendit avec lui dans la fosse et ne l’abandonna point dans les chaînes jusqu’à ce qu’elle eût mis entre ses mains le sceptre royal et qu’elle l’eût rendu maître de ceux qui l’avaient traité injustement.
Elle a convaincu de mensonge ceux qui l’avaient déshonoré et le Seigneur, notre Dieu, lui a donné une gloire éternelle. »

Graduel : « La bouche du juste sera pleine de sagesse et sa langue sera selon la justice. — La loi de Dieu est dans son cœur. Personne ne pourra arrêter ses pas. »

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Alléluia, Alléluia : « Heureux l’homme qui souffre l’épreuve, car il sera jugé et recevra la couronne de vie ».

Évangile selon saint Matthieu, c. 18. : « En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : qui pensez-vous être le plus grand dans le royaume des cieux ? Et Jésus appela un enfant, le mit au milieu d’eux et dit : En vérité je vous l’affirme, si vous ne changez pas et ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Celui qui s’abaissera jusqu’à cet enfant, voilà celui qui sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque prendra soin d’un petit enfant comme celui-ci, en mon nom, prendra soin de moi. »

Cette parole du Maître a créé, formé tous ceux qui s’occupent des enfants. Car un enfant, c’est lui. Ce qu’on fait pour un enfant, on le fait pour lui-même. Grande et grave leçon, qui nous montre combien Jésus tient à la formation morale des enfants. Une autre fois, il dira : celui qui par sa conduite donnera un mauvais exemple à un enfant, maudit soit-il ! Il vaudrait mieux lui mettre une pierre au cou et le jeter à la mer. Car la semence perverse germera dans un cœur innocent et l’enfant sera corrompu, perdu par votre faute.

Joseph Calasanz a compris ces paroles du Maître et il a voulu préserver les enfants.

Offertoire : « Le Seigneur a exaucé le désir des pauvres ; son oreille a entendu les pensées de leurs cœurs ».

Secrète : « Seigneur, nous comblons vos autels des offrandes qui sont présentées, afin qu’elles nous soient rendues profitables par l’intercession de celui que vous nous avez donné pour nous protéger ».

Communion : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ».

On voit le bon Maître entouré de ces petits enfants. Il les regarde avec tendresse, il les appelle tout près de lui, il leur parle, il les caresse, il les baise affectueusement. Car ces tout petits sont purs, ils ont le cœur limpide

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comme leurs yeux. Et eux aussi, ils aiment Jésus ; ils lisent tant de bonté dans son regard ; ils se disent : c’est notre grand ami et ils se blottissent câlinement contre lui. Laissez-les, dit Jésus à ses disciples, laissez ces petits près de moi. Si vous voulez entrer dans le royaume des cieux, il faut leur ressembler : être petits à vos propres yeux comme ils le sont par l’âge ; être purs comme eux, confiants comme eux.

Cette « petite voie de l’Enfance spirituelle » de Thérèse de l’Enfant Jésus, la voici. C’est le Seigneur lui-même qui la trace, qui l’impose à tous sans exception, sous peine de ne pas entrer dans le royaume des cieux. Petite voie d’humilité, de simplicité, de pureté, qui exige le renoncement complet à soi-même.

N’oublions pas que si nous ne la suivons pas en ce monde dans la perfection, le Purgatoire est là qui redressera nos voies tortueuses, qui abaissera nos orgueils vaniteux, qui purifiera nos attaches mauvaises. Si nous ne suivons pas la petite voie des enfants en ce monde, il faudra bien la prendre au Purgatoire. La parole du Seigneur est absolue : on n’entre dans le ciel que par elle.

Postcommunion : « Seigneur, sanctifiés par ce mystère de salut, nous vous demandons, par l’intercession de saint Joseph, votre Confesseur, d’avancer toujours dans la perfection de la piété