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Saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673 – 1713)

Fêté le

28 avril

Saint Grignion de Montfort 02

Confesseur de l’Ordre dominicain

Messe : Os justi

Oraison : « Dieu, qui avez fait du bienheureux Louis-Marie, votre confesseur, un prédicateur illustre du mystère de la croix et du très saint Rosaire, et qui, par lui, avez donné une nouvelle famille à votre Église, accordez-nous, par ses mérites et son intercession, d’arriver à la récompense de la vie éternelle par la vie, la mort et la résurrection de votre Fils unique. »

Évangile : « En ce temps-là, le Seigneur choisit soixante-douze autres disciples, qu’il envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait aller lui-même, et il leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : priez donc le maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers. Allez, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni sac, ni bourse, ni chaussure, et ne saluez personne en chemin. En quelque maison que vous entriez, dites d’abord : que la paix soit dans cette maison ; et s’il s’y trouve quelque enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; autrement elle reviendra sur vous. Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant ce que vous y trouverez ; car celui qui travaille mérite un salaire. Ne passez point d’une maison à une autre ; et dans quelque ville que vous alliez, si l’on vous reçoit, mangez ce qu’on vous présentera ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites- leur : Le royaume de Dieu est près de vous. »

Louis-Marie Grignion naquit de parents nobles et pieux, le 31 janvier 1673, en Bretagne, au bourg de Montfort d’où il prit son nom. A l’âge de douze ans, il fut mis au collège

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des Jésuites à Rennes. Sa conduite y fut toujours telle que, souvent, ses maîtres le donnèrent en exemple à ses condisciples pour sa piété et son application. Après avoir achevé ses études de philosophie, il fut reçu au petit séminaire de Saint-Sulpice à Paris et commença dès lors à être regardé comme un maître en toutes les vertus.

Élevé au sacerdoce, il travailla aux missions et donna à Nantes, à Paris et à Poitiers d’innombrables preuves de sa charité et de son zèle apostolique. Désireux de se dépenser davantage, il résolut de prêcher le Christ aux peuples infidèles, se rendit à Rome et s’ouvrit de son dessein à Clément XL Mais il entendit le Pape lui dire qu’il avait été élu par Dieu pour procurer le salut de la France, plutôt que celui des peuples barbares, et surtout pour lutter contre des erreurs grandissantes. Encouragé par ces paroles du Pontife et pourvu de la charge de Missionnaire Apostolique, Louis-Marie revint en France où, sa vie durant, il se consacra à ce saint ministère.

Apôtre fameux de la Bretagne surtout, saint Louis-Marie s’affilia par le Tiers Ordre à la famille dominicaine. Il prit à saint Dominique son mode apostolique de prédication et dans les innombrables missions qu’il prêchait, il se servait avec le plus grand succès de la dévotion du saint Rosaire, pour expliquer au peuple les mystères de la foi. Prédication simple, mouvementée, solide de doctrine, ardente de piété qui secouait les âmes et les entraînait vers Dieu. A l’époque, les Jansénistes rétrécissaient le Cœur de Dieu, Louis-Marie, lui, l’élargit sans fin. Il montre au peuple la croix, source de tous les pardons ; il leur montre le Rosaire, appui inébranlable de toute espérance. Il est, par sa vie, par sa parole, comme l’antithèse des Jansénistes. Ceux-ci ferment le ciel, Louis-Marie l’ouvre à deux battants. Et c’est lui qui a le sens vrai de Dieu.

Dieu féconda si bien ces travaux apostoliques, qu’il conduisit les pécheurs à la voie du salut, les hérétiques au bercail du Christ, les âmes pieuses aux chemins de la perfection, les clercs à une discipline plus sainte, en foules innombrables. Cependant, pour assurer la durée aux fruits qu’il recueillait partout de ses labeurs, il fonda deux Instituts : celui des « Missionnaires de la société de Marie », destinés à se consacrer aux missions ; et le second, composé de pieuses vierges, à qui il donna le nom « de la divine Sagesse », il le destina à porter secours aux pauvres dans tous leurs besoins.

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Enfin, alors qu’il remplissait son ministère apostolique dans le village de Saint-Laurent-sur-Sèvre (situé autrefois dans le diocèse de La Rochelle et aujourd’hui dans celui de Luçon), il termina sa vie mortelle par une très sainte mort, à l’âge de quarante-quatre ans, le 28 avril 1716. Le renom de sainteté qu’il avait déjà de son vivant persista et, après sa mort, se répandit toujours davantage dans la France entière. Il s’y ajouta la gloire des miracles, par lesquels la Toute-Puissance divine rendit son tombeau célèbre jusqu’à nos jours.

C’est pourquoi Léon XIII, en la cinquantième année de son Sacerdoce, l’inscrivit solennellement au catalogue des Bienheureux le 22 janvier 1988 et Pie XII au catalogue des Saints le 20 juillet 1947.

Avec la croix qui nous donne le Sang du Sauveur pour gage de salut ; avec le Rosaire, qui nous assure de la protection maternelle de la Sainte Vierge, qu’avons-nous à redouter ? Dieu nous tend les bras, il les étend à l’infini. Qu’ils se referment sur nous ! Notre confiance doit demeurer inébranlable comme l’amour de Dieu. Son Cœur à lui n’a pas l’étroitesse du nôtre. La preuve en est que, aussi misérables soyons-nous, nous n’avons qu’à lui demander pardon pour obtenir sa miséricorde. Dieu nous aime, il nous aime en Dieu, sans mesure, et non pas en Janséniste. C’est l’éternel honneur de saint Louis-Marie de l’avoir crié à tout venant.