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Saint Marc († 68)

Fêté le

25 avril

Saint Marc 01

Évangéliste

Messe : Protexisti

Oraison : « Dieu qui avez glorifié le bienheureux Marc, votre évangéliste, par la grâce de la prédication évangélique, nous vous demandons de profiter toujours de son enseignement et d’être protégés par sa prière. »

Marc, « l’interprète de Pierre » c’est son titre apostolique dans l’Église. Quel est-il au juste, on ne le sait pas. Mais ce que l’on sait, c’est qu’il accompagna Pierre à Rome et que, à la demande des premiers disciples de l’Apôtre, Chef de l’Église, il écrivit ce que Pierre disait. Son évangile est donc l’évangile de Pierre. Quand nous le lisons, c’est Pierre que nous entendons. Nous assistons à ses entretiens à Rome avec les fidèles, avides d’entendre raconter la vie, la doctrine, les miracles de bonté, les souffrances de Jésus. Et Marc a tout dit. Il a insisté sur le reniement de Pierre. On sent que c’est Pierre qui raconte, qui veut que l’on sache et sa faute et ses larmes. Ses larmes ! On les voit couler sur sa figure vénérable, au récit de Marc.

Lecture du Prophète Ézéchiel, c. 1 : « L’apparence des quatre animaux était celle-ci : Il y avait une figure d’homme et de lion à droite, une figure de bœuf à gauche et une

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figure d’aigle au-dessus de leurs têtes. Leurs ailes s’étendaient au-dessus. Deux de ces ailes se rejoignaient et deux couvraient leurs corps. Chacun d’eux marchait devant soi. Ils allaient où le souffle de l’Esprit les poussait et ne revenaient jamais en arrière. Et les animaux paraissaient, à les voir, comme des charbons ardents, comme des lampes allumées. On voyait courir au milieu des animaux, des flammes de feu, des éclairs qui sortaient du feu. Et les animaux allaient et revenaient comme des éclairs fulgurants. »

On applique aux quatre Évangélistes cette vision d’Ézéchiel. A saint Marc revient le lion, comme à saint Matthieu, l’homme, à saint Luc, le bœuf, et à saint Jean, l’aigle. Quiconque a vu Venise ne peut oublier le lion de saint Marc. C’est lui, qui vous accueille sur la place célèbre que ferment d’un côté le palais des Doges et la basilique de Saint-Marc, noble entre toutes, par sa magnificence.

Ce qui domine dans cette vision d’Ézéchiel, c’est la lumière et le feu, les éclairs fulgurants qui illuminent la marche des quatre animaux symboliques. Et c’est bien la lumière et le feu que Marc a répandu sur le monde, en écrivant son Évangile. Il a fait connaître celui qui a dit : Je suis la lumière du monde et celui qui a apporté le feu de la charité. Par ses récits, nous vivons de cette lumière et de cette charité ; nous connaissons le Fils de Dieu fait homme, Jésus, notre Sauveur.

Alléluia, alléluia : « Moi, qui suis le Premier, je dirai à Sion : Me voici et je donnerai à Jérusalem un évangéliste. »

C’est Dieu qui parle à Isaïe, qui annonce sa présence à Jérusalem et lui promet quelqu’un qui lui fera connaître la bonne nouvelle.

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Évangile : « En ce temps-là, le Seigneur choisit soixante-douze autres disciples, qu’il envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où il devait aller lui-même, et il leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : priez donc le maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers. Allez, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni sac, ni bourse, ni chaussure, et ne saluez personne en chemin. En quelque maison que vous entriez, dites d’abord : que la paix soit dans cette maison ; et s’il s’y trouve quelque enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; autrement elle reviendra sur vous. Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant ce que vous y trouverez ; car celui qui travaille mérite un salaire. Ne passez point d’une maison à une autre ; et dans quelque ville que vous alliez, si l’on vous reçoit, mangez ce qu’on vous présentera ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites- leur : Le royaume de Dieu est près de vous. »

Offertoire : « Nous fûmes remplis dès le matin par votre miséricorde, et nous avons été dans la joie et nous en avons joui délicieusement. »

Qui donc eut cette joie de la miséricorde de Dieu, dès le matin, c’est-à-dire, à la première heure ? Qui donc a joui le premier de la présence de Jésus, en a savouré toute la douceur ? Cette joie fut celle des Apôtres et des disciples, celle de Marc, qui connurent le Maître, qui vécurent avec lui, qui entendirent sa parole, qui furent témoins de sa bonté. Cette joie les posséda jusqu’à leur mort. Partout où qu’ils furent après leur dispersion, les Apôtres, les disciples de Jésus, gardèrent le souvenir présent, actuel de leur Maître. Jamais cette présence ne les quitta. Nous, nous sommes de la joie du soir. Le Maître, nous ne l’avons pas connu, et cependant, nous le possédons aussi dans l’Eucharistie, voilé sans doute comme la lumière du crépuscule, mais réellement. Et si nous le voulons, jamais non plus nous ne perdrons sa présence intime en nous, dans notre âme où quelquefois, il soulève lui-même le voile, laisse passer un rayon de sa gloire. Nos ténèbres en sont illuminées pour longtemps.

Secrète : « Seigneur, en vous offrant nos présents pour la solennité du bienheureux Marc, votre évangéliste, nous vous demandons, que l’intercession de celui que la prédication évangélique a rendu glorieux, nous fasse agréables à vos yeux par nos paroles et nos œuvres. »

Communion : « Je suis la vraie vigne et vous les rameaux. Celui qui demeure en moi et moi en lui, porte beaucoup de fruits, alléluia. »

Postcommunion : « Nourris de l’aliment spirituel, nous vous demandons, Seigneur, que, par l’intercession du bienheureux évangéliste Marc, ce que nous prenons dans le

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mystère, nous le possédions un jour dans la pleine vérité. »

Ce que nous prenons dans le mystère eucharistique, c’est Jésus lui-même, mais Jésus voilé à nos yeux, Jésus adoré, ainsi servi dans la foi en sa présence. Un jour, le voile disparaîtra, l’ombre de la foi s’évanouira et nous posséderons en pleine vérité, en pleine lumière, celui que nous prenons sur terre sans le voir, dans le mystère. Mais, pour cela, il faut être uni à Jésus comme le sarment au cep de vigne, afin que la sève divine se répande en nos âmes et fasse que nous soyons un avec Jésus, lui en nous et nous en lui. Cette union se fait dans le mystère de la foi sur terre, mais elle aura sa perfection dans la pleine vérité du ciel. Ce ne seront pas deux unions différentes, mais ce sera l’épanouissement total, parfait de l’union de la terre. Et l’intimité de l’union du ciel sera proportionnée juste à notre union de la terre.