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Saint Matthieu

Fêté le

21 septembre

Saint Matthieu 04

Apôtre, Évangéliste

La Messe

Introït : « Dieu, vos amis sont en grand honneur ; leur puissance s’est merveilleusement affermie. — Seigneur, vous m’avez éprouvé, vous me connaissez ; vous me connaissez quand je suis au repos et quand je suis debout ».

Oraison : « Faites, Seigneur, que nous soyons secourus par les prières du bienheureux apôtre et évangéliste Matthieu, afin que, par son intercession, nous obtenions ce qui dépasse notre possibilité ».

Lecture du Prophète Ézéchiel, c. I. : « L’apparence des quatre animaux était celle-ci : Il y avait à droite d’eux une figure d’homme et une figure de lion, à gauche une figure de bœuf et au-dessus de leurs têtes, une figure d’aigle. Leurs ailes s’étendaient au- dessus. Deux de ces ailes se rejoignaient et deux couvraient leurs corps. Chacun d’eux marchait devant soi. Us allaient où le souffle de l’Esprit les poussait et ne revenaient jamais en arrière. Et ces animaux paraissaient, à les voir, comme des charbons ardents, comme des lampes allumées. On voyait courir au milieu d’eux des flammes de feu, des éclairs qui sortaient du feu. Et les animaux allaient, venaient comme des éclairs fulgurants. »

Symbole mystérieux des quatre évangélistes, cette vision d’Ézéchiel. A saint Matthieu on donne la figure d’homme. Sans doute, parce que, dans son récit évangélique, il suit plutôt pas à pas le Seigneur Jésus dans sa vie

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humaine. Certes ! Il montre en toute évidence la divinité de Jésus, mais il ne s’élève pas comme saint Jean jusqu’au sein même de l’Auguste Trinité pour y contempler le Verbe, Fils de Dieu, qui s’est fait homme comme nous.

Juif de race et de culture, Matthieu aime à montrer en Jésus le Messie promis à Israël, auquel s’adressent les prophéties. Il insiste sur cette réalisation des prophéties, parce que son évangile était principalement destine aux Juifs.

Graduel : « Dieu, vos amis sont en grand honneur ; leur puissance est affermie. — Je les compterai, ils sont nombreux comme le sable de la mer. »

Saint Matthieu 01

Alléluia, Alléluia. : « Leur parole a résonné sur toute la terre, leur voix a pénétré jusqu’aux extrémités de la terre ».

Évangile selon saint Matthieu, c. 9. : « En ce temps-là, Jésus vit un homme, appelé Matthieu, assis à un comptoir. Il lui dit : suis-moi. Cet homme se leva et le suivit. Or, pendant que Jésus était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples. Ce que voyant, les Pharisiens disaient à ses disciples : Pourquoi votre Maître mange-t-il avec des publicains et des pécheurs ? Mais Jésus les entendit et il dit : Ceux qui ont bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais bien ceux qui sont malades. Tâchez donc de comprendre ce que signifient ces paroles : Je veux la miséricorde et non le sacrifice. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs. »

Matthieu ne dissimule point. D’autres évangélistes, tout en racontant cette scène de sa vocation, ne le nomment pas expressément. Lui, il se nomme, il veut que tout le monde sache et que l’on sache éternellement ce qu’il était quand Jésus le choisit : un collecteur d’impôts, un de ces publicains qui, avides d’argent, peu délicats dans leurs fonctions, pressuraient le peuple. J’étais cela dit Matthieu, et Jésus est venu à moi, il m’a regardé et il m’a dit simplement : suis-moi ! Je l’ai suivi. On sent dans cet aveu très humble de Matthieu une reconnaissance infinie. Il a compris la bonté de Jésus et il la proclame. Que Jésus soit glorifié, il suffit Notre misère, aussi grande soit-elle, si nous la reconnaissons, si nous l’avouons, sera éternellement une louange à la bonté de Dieu. Mais, pour que cette louange ait toute sa magnificence, que toute l’éternité sache cette misère. A Dieu la louange, à nous, pauvres pécheurs, la joie de lui donner cette louange de notre cœur.

Matthieu suit Jésus, mais en le suivant, il lui cause et il l’invite à sa table. Le Maître accepte. Avec lui ses disciples se rangent autour de la table, mais aussi des amis de Matthieu, publicains comme lui. D’autres viennent, qui

Saint Matthieu 02

ne paraissent pas invités, mais qui assistent au repas, des Pharisiens. Ils regardent les convives, et, dans leur cœur, ils les méprisent : des publicains ! des pécheurs ! C’est-à-dire ceux qui n’observaient pas la loi comme eux, ou dont la conduite morale n’était pas irréprochable. Les Pharisiens regardent au milieu de cette société plutôt médiocre le Maître, le Docteur, Jésus de Nazareth. Et ils ne peuvent s’empêcher de critiquer sa manière d’agir.

Ce beau parleur, qui proclame de si hautes maximes, qui se prétend le Messie, l’Envoyé de Dieu, le voici qui est assis familièrement avec de pareils convives, qui boit, qui mange avec eux. Leur vanité en est réjouie tout à la fois et offusquée. Ils disent aux disciples, car ils n’osent s’adresser à lui : Comment se fait-il que votre Maître mange avec des publicains et des pécheurs ! Mais Jésus entend, et les regarde à son tour avec ses yeux de vérité qui pénétraient jusqu’à la moelle et il dit simplement : Les forts n’ont pas besoin de médecin mais les malades, oui. Quand donc comprendrez-vous cette parole si claire de la loi : Je veux la miséricorde et non pas vos sacrifices. Et le Maître ajoute cette parole de vie : Je suis venu appeler les pécheurs, non pas les justes. Tout est bon dans cette scène, depuis l’appel de Matthieu jusqu’à cette déclaration solennelle. C’est la formule de Rédemption, la raison de la descente du Fils de Dieu. Matthieu, pécheur lui-même, devait exulter de joie en transcrivant cette parole. Il nous l’envoie à travers les siècles comme la suprême parole d’espérance.

Offertoire : « Le son de leur voix a rempli toute la terre ; leur parole est allée aux extrémités du monde ».

Secrète : « Seigneur, que l’offrande de votre Église vous soit rendue agréable par les supplications du bienheureux Matthieu, apôtre et évangéliste, dont les magnifiques prédications nous éclairent ».

Communion : « Je vous ai choisis dans le monde afin que vous alliez et que vous produisiez des fruits, et que vos fruits demeurent ».

Postcommunion : « Seigneur, après avoir reçu ces sacrements, nous vous demandons par l’intercession du bienheureux Matthieu, votre apôtre et évangéliste, que nous tirions un grand profit des fêtes que nous avons célébrées pour sa gloire ».

Le grand profit de cette fête, c’est de penser à la bonté infinie de notre divin Sauveur. Nous aussi, il nous a choisis, il nous a appelés, selon sa Providence, pour faire son œuvre en nous et par nous dans les autres. La meilleure manière de le remercier, c’est de l’aimer de tout notre cœur et d’aimer comme lui, pour lui, ceux qui ne le connaissent pas, qui ne l’aiment pas, pour les amener à ses pieds. Chacun doit sentir en soi cette poussée de la charité vers les pauvres pécheurs.