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Saint Raphaël

Fêté le

24 octobre

Saint Raphaël 01

Archange

La Messe

Introït : « Tous les saints Anges, bénissez le Seigneur, vous qui êtes riches de puissance, vous qui faites sa volonté, qui écoutez sa parole. Mon âme, bénis le Seigneur, que mon être entier bénisse son saint Nom ».

Oraison : « Dieu, qui avez donné le bienheureux Archange Raphaël pour compagnon de route à votre serviteur Tobie, accordez à vos serviteurs d’être toujours protégés par sa vigilance et secourus par son appui ».

Raphaël, le « médecin de Dieu », nous reporte au gracieux épisode du voyage de Tobie. Il nous rappelle la grande instruction que Dieu voulut nous donner par l’envoi du bienheureux Archange.

Sara, loin de Tobie, inconnue de lui, prie la bonté de Dieu de la secourir ; Tobie, de son côté, prie cette même bonté de l’assister. Les deux prières se rejoignent devant Dieu et il les exauce de façon prodigieuse. Il envoie l’archange Raphaël qui, sous les traits d’un jeune homme distingué^ se fait le compagnon de route du jeune Tobie. Il le protège pendant le voyage, il l’assiste de ses conseils, il se charge de rapporter l’argent qui est dû à son père et surtout il lui trouve une femme digne de lui, Sara précisément, dont Dieu avait entendu la prière. Et quand il ramène au vieux Tobie son fils, tout heureux, il guérit le vieillard aveugle et lui donne la joie de contempler son fils.

C’est l’œuvre que Dieu, par le ministère de ses anges, accomplit sans cesse, en diverses manières, auprès de nous. Lui, il pense à nous, il nous dirige, il nous gouverne, et souvent, quand nous croyons que tout est perdu, la grâce de Dieu nous arrive, comme le petit chien de Tobie, apportant la bonne nouvelle qui nous réjouit.

Lecture du Livre de Tobie, c. 12 . : « En ces jours-là, l’ange Raphaël dit à Tobie : Il est bon de tenir caché le secret d’un roi ; mais il est honorable de révéler et de publier les œuvres de Dieu. La prière accompagnée du

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jeûne est excellente, et il est plus avantageux de faire l’aumône que d’amasser des trésors. Car l’aumône délivre de la mort, purifie les péchés et fait trouver la miséricorde et la vie éternelle. Ceux qui commettent le péché et l’iniquité, sont les ennemis de leur âme.
Je vous déclare donc la vérité et je ne veux pas vous cacher ce qui est secret. Quand tu priais en pleurant et que tu ensevelissais les morts ; quand tu laissais ton repas pour cacher les morts dans ta maison et les ensevelir pendant la nuit, j’ai présenté ta prière au Seigneur. Et comme tu étais agréable à Dieu, il était nécessaire que tu fusses éprouvé. Et maintenant le Seigneur m’a envoyé pour délivrer Sara, l’épouse de ton fils, de la puissance du démon. Je suis, en effet, l’ange Raphaël, l’un des Sept qui sont debout devant le Seigneur. »

 « Je suis l’ange Raphaël ». En disant son nom, qui dit tout ce qu’il est, ce nom qui est comme son essence propre, tout ce qu’il est par la bonté de Dieu, l’Ange eut une joie ineffable.

Car dire ce qu’il est c’est avoir conscience de toute sa grandeur, de toute sa sagesse, de toute sa puissance. C’est par là même, avoir la béatitude de tout ce qu’il est, et cette conscience de soi-même, dans la vérité de Dieu, est éternelle, éternelle par conséquent sa béatitude. L’ange dit son nom pour que Tobie rende gloire à la bonté de Dieu. Tout l’être des anges, toute l’action des anges est une louange à la bonté de Dieu. Et nous-mêmes, chétives créatures, de tout notre être et de toute notre action nous devons, comme les anges, être une louange éternelle à cette même bonté.

Ainsi se termine la mission de Raphaël, comme doit se terminer notre mission sur la terre, qui est de louer la bonté de Dieu pour l’éternité.

Graduel : « Louez le Seigneur dans les cieux, louez-le dans les hauteurs. — Tous les anges de Dieu, louez-le ; toutes les forces de Dieu, louez-le. »

Alléluia, Alléluia : « Je vous chante devant les anges, je vous adore dans votre temple, je glorifie votre Nom ».

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Évangile selon saint Jean, c. 5. : « En ce temps-là, c’était un jour de fête pour les Juifs. Jésus monta à Jérusalem. Or, il y a à Jérusalem une piscine appelée Probatique, en hébreux Bethsaïda, qui a cinq portiques. ‘ Sous ces portiques se réunissait une foule de malades, d’aveugles, de boiteux, de paralysés, qui attendaient le mouvement de l’eau. Car un Ange du Seigneur descendait à certain moment et l’eau s’agitait. El celui qui descendait dans la piscine après cette agitation de 1 ’eau était guéri de n’importe quelle infirmité. »

Le choix de cet évangile se rapporte au nom de Raphaël qui signifie « médecine de Dieu ».

Saint Jean nous donne le fait de la guérison des malades en cette piscine des Brebis sans autre renseignement. Elle était attribuée à l’agitation de l’eau par un ange. Et naturellement, Raphaël, le médecin de Dieu, qui avait guéri les yeux de Tobie, passait pour descendre lui- même en cette piscine.

Offertoire : « L’Ange se tint debout près de l’autel du temple, ayant en sa main un encensoir d’or. On y versa beaucoup d’encens et la fumée du parfum monta en présence de Dieu ».

Secrète : « Nous vous offrons, Seigneur, ces hommages de louange, en vous demandant que, par le suffrage de l’Ange, vous les receviez avec bonté et les fassiez servir à notre salut ».

Communion : « Anges, Archanges, Principautés et Puissances, Vertus des Cieux, Dominations et Trônes, Chérubins et Séraphins, bénissez le Seigneur à jamais ».

C’est toute la cour céleste que nous invitons à louer Dieu, ces êtres de lumière et de feu qui, par millions, jouissent de la béatitude divine. Comme Dieu a ouvert largement sa main pour répandre la joie dans ces êtres

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angéliques ! On ne peut ni en supputer le nombre ni en distinguer la grandeur. Quelle joie dans ces êtres ! Quelle louange à Dieu de les avoir faits ce qu’ils sont !

Postcommunion : « Seigneur, remplis de la bénédiction céleste, nous vous demandons humblement que ce que nous avons célébré par une solennité peu durable devienne pour nous, par le secours des saints Anges et Archanges, une source continuelle de progrès ».

A Raphaël, le médecin de Dieu, demandons de nous ouvrir les yeux, comme à Tobie, afin que nous puissions voir, nous aussi, « la lumière du ciel ». Les ténèbres de la terre nous entourent, nous marchons sur la route sans voir Dieu et les années passent qui nous conduisent à lui sans que notre foi le connaisse, sans que notre cœur se détache des jouissances vaines de ce monde pour se fixer en lui. Voir « la lumière du ciel », c’est-à-dire connaître Dieu et savoir que l’on va à lui, c’est le salut, c’est la joie éternelle. Hélas ! que d’aveugles en ce monde, assis sur le bord de la route, comme l’aveugle de Jéricho. Jésus, le Sauveur, passe, heureux celui qui lui crie : Jésus, ayez pitié de moi ! Jésus, faites que je voie !