Apôtres
La Messe
Introït : « Dieu, vos amis sont en grand honneur, leur puissance s’est solidement affermie. — Seigneur, vous m’avez éprouvé. Vous me connaissez au repos, vous me connaissez à l’œuvre ».
Oraison : « Dieu, qui nous avez accordé de parvenir à la connaissance de votre nom par les bienheureux apôtres Simon et Jude, faites que nous célébrions leur gloire éternelle en avançant dans la vertu et qu’en la célébrant nous avancions de plus en plus ».
Aux saints Apôtres, nous devons de connaître Dieu. Ce sont eux qui nous ont révélé Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ils l’ont connu, entendu, suivi familièrement. Tout ce qu’il a dit, tout ce qu’il a fait, ils l’ont répété, et leur

parole, parole de lumière et de bonté, est venue jusqu’à nous. Si nous avons la foi, c’est aux Apôtres que nous le devons, à leur parole et à leur sang. Car ils ont scellé par leurs souffrances et leur sang ce qu’ils ont enseigné. Ce sont nos maîtres, nos protecteurs. Ils nous conduisent par la main à Jésus.
Épître de saint Paul aux Éphésiens, c. 4. : « Frères, à chacun de nous est donnée une grâce selon qu’il a plu au Christ de la dispenser. C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté vers les hauteurs, il a emmené une troupe de captifs, il a fait des largesses aux hommes. 11 est monté, qu’est-ce à dire, sinon qu’il était descendu au préalable dans les basses régions de la terre ? Celui qui était descendu, c’est celui-là même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour tout remplir. C’est lui qui a fait les uns apôtres, d’autres prophètes, d’autres évangélistes, d’autres pasteurs et docteurs, pour disposer les Saints en vue du ministère à remplir, en vue de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’hommes faits, à la taille qui sied à la plénitude du Christ. »

Magnifique doctrine de saint Paul ! Il place le Christ Jésus devant nos yeux, et il nous dit : ressemblez-lui, grandissez, arrivez à sa taille ! Pour vous aider dans cette montée vers Dieu, vous avez la doctrine et les exemples des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des docteurs, vous avez la direction des pasteurs, allez, montez sans crainte. Le Christ Jésus vous tend les bras.
Graduel : « Dieu, vos amis sont en grand honneur ; leur puissance s’est solidement affermie. — Je les compterai et leur nombre dépassera le sable de la mer. »
Alléluia, Alléluia : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, qui vous ai destinés à aller dans le monde pour y porter des fruits, et pour que vos fruits demeurent ».
La mission apostolique vient de Dieu seul, de son propre choix. On ne se fait pas apôtre soi- même. C’est le don gratuit de Dieu. A lui, par conséquent, les fruits de l’apostolat. Ils ne sont pas pour celui qui sème, l’ouvrier, mais pour le Maître de la moisson. On ne prêche pas pour soi, pour son intérêt, pour son plaisir, pour sa vanité, on prêche Dieu pour Dieu. C’est le seul fruit apostolique qui demeure.
Évangile selon saint Jean, c. 15. : « En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : je vous ordonne de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous liait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde
aimerait ce qui est à lui. Mais parce que vous n’êtes pas du monde et que je vous ai choisis dans le monde, le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont écouté ma parole, ils écouteront aussi la vôtre. Mais tout ce qu’ils vous feront, ils vous le feront à cause de mon nom. Car ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, ils ne feraient pas de péché. Mais maintenant ils n’ont plus d’excuse pour leur péché. Celui qui me hait, liait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait au milieu d’eux des œuvres que personne autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant, ils les ont vues, et ils haïssent et moi et mon Père. C’est l’accomplissement de cette parole écrite dans leur loi : Ils m’ont pris en haine gratuitement. »
Hélas, oui ! Très gratuitement. L’argument de Jésus pèse sur toutes les consciences. Tout ce qu’il a fait, nous le savons, sa bonté nous est connue, et non seulement sa bonté générale, mais bien sa bonté personnelle pour nous. Et malgré tout, si nous ne le prenons pas en haine, nous l’aimons si peu !
Offertoire : « Le bruit de leur voix s’est répandu sur la terre entière, le bruit de leurs paroles est allé jusqu’aux extrémités du monde ».
Secrète : « Nous vénérons, Seigneur, la gloire perpétuelle de vos saints apôtres Simon et Jude, faites que, purifiés par les saints mystères, nous la célébrions plus dignement ».
Communion : « Vous qui m’avez suivi, vous serez assis sur des trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël ».
Postcommunion : « Seigneur, après avoir participé aux sacrements, nous vous demandons, par l’intercession de vos saints apôtres Simon et Jude, que ce que nous faisons pour glorifier leur vénérable Passion, soit pour nous un profit spirituel ».
Simon et Jude ont évangélisé l’Égypte et la Mésopotamie. Ce qu’ils ont fait nous l’ignorons. Ils ont parlé de Jésus, ils sont morts pour lui, le reste importe peu. Leur mission était de le faire connaître, ils l’ont remplie. Leurs restes vénérables reposent aujourd’hui dans la basilique de Saint-Pierre, à Rome. Et c’est toujours très doux de s’agenouiller devant ceux qui ont vécu familièrement avec Jésus. Morts, ils en parlent encore, et les entendre, dans la paix de l’âme, attire invinciblement à lui.



