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Saint Stanislas (1030 – 1079)

Fêté le

7 mai

Saint Stanislas 01

Martyr

Introït : Laetatibur

Messe : Protexisti

Oraison : « Dieu, pour l’honneur duquel le glorieux Pontife Stanislas est tombé sous le glaive des impies, accordez-nous que tous ceux qui implorent son secours, obtiennent l’effet salutaire de leurs demandes. »

Nous sommes en Pologne à Cracovie, où il fut chanoine, puis évêque, au XI’ siècle. Homme de Dieu, pénétré des devoirs de sa charge, il en fut le martyr.

Stanislas avait en face de lui un roi, Boleslas- le-Grand, grand par ses exploits, mais de mœurs déplorables. Le saint évêque lui fit des remontrances, car sa conduite était un scandale pour les fidèles. Plus on est haut placé, plus on est regardé, et si le regard des humbles tombe sur une misère morale publique, le scandale est plus dangereux. Pourquoi exiger des pauvres une morale que les riches et les puissants ne gardent pas ? Il y va de la vérité de la foi. Un seul Dieu, un seul Sauveur, une seule manière d’aller à Dieu. Il n’y a pas deux routes : la route fleurie pour ceux qui peuvent se la payer et la route pierreuse pour ceux qui sont dénués des biens de la terre. A tous, riches et pauvres, princes et sujets, la route de la croix. C’est ce que comprenait Stanislas ; ce qu’il voulut faire comprendre, vainement, du reste, à Boleslas.

Fatigué d’entendre cette voix austère, le roi accuse Stanislas d’avoir pris possession d’un champ qui ne lui appartenait pas. Il voulait le déshonorer. Or ce champ, l’évêque l’avait acheté et payé à son propriétaire mort depuis. Aucun autre témoin. Stanislas protesta de son innocence et annonça solennellement au roi que, tel jour, devant les juges, le propriétaire lui-même, auquel il avait payé ce champ, viendrait témoigner en sa faveur. Or il était mort depuis trois ans. Boleslas rit de tout son cœur, de ce mauvais rire qui sent la haine.

Saint Stanislas 02

Au jour dit, Stanislas, après avoir célébré la messe, ordonna à son vendeur, appelé Pierre, de sortir du tombeau et de venir au tribunal. Il sortit vivant, et suivit l’évêque. Il dit qu’il avait vendu ce champ à Stanislas et qu’il en avait reçu le prix, puis il mourut de nouveau.

Boleslas fut stupéfait, mais sa passion l’emporta. Un jour que Stanislas célébrait la messe, il le poignarda à l’autel même, fit couper son corps par morceaux et jeter à travers champs. Les chanoines de Cracovie recueillirent les restes épars du saint martyr et tout à coup ces restes se réunirent miraculeusement, sans que le corps redevenu complet gardât la moindre trace de blessures.

La passion n’a pas de frein, cette passion de la chair qui trouble l’esprit, asservit la volonté. Elle ne connaît rien ni Dieu, ni famille, ni honneur, elle, elle seule à satisfaire. Qui se livre à elle est esclave. Elle est capable de toutes les hontes et de tous les crimes.

Que le saint martyr Stanislas, victime de cette fureur, donne à nos âmes la force de lui résister.