Veuve
Messe : Gaudeamus
Oraison : « Seigneur, notre Dieu, qui avez révélé les secrets célestes à la bienheureuse Brigitte par votre Fils unique, accordez, par son intercession, à vos serviteurs, de jouir avec joie de la révélation de votre éternelle gloire ».
Avec Brigitte nous sommes en Suède et nous voyageons en Italie, en France, en Terre-Sainte.
Femme de haute noblesse, mariée à un prince suédois, Brigitte n’en avait pas moins une vie intérieure très élevée. Dès l’âge de dix ans, Dieu se la réserve. Il prend possession d’elle en lui faisant comprendre à fond la douloureuse Passion de Jésus. Maîtresse de maison, elle en remplit également tous les devoirs. Elle élève dans la piété ses enfants ; elle dirige avec bonté ses domestiques ; elle prend soin des pauvres ; elle fonde pour eux un grand hôpital où elle aime à les servir. Elle leur baise les pieds, car en eux elle voit Jésus, celui que sa pensée ne quitte point.
Au retour d’un pèlerinage à Compostelle, elle s’arrête à Arras où le Prince Ulfon, son man, tombe gravement malade. Mais, à la prière de Brigitte, saint Denis, qu’elle vénérait spécialement, le guérit. Il fait plus. Il révèle à Brigitte les profondeurs des mystères
divins et les événements futurs. De sorte que Brigitte, illuminée par ce saint martyr et par Jésus lui-même, devient comme un être de lumière.
Le prince Ulfon s’étant fait moine Cistercien, Brigitte se donne plus complètement à Dieu. Elle établit un monastère en Suède, sous une règle dite du Sauveur, car cette règle elle la reçut du Sauveur lui-même. Puis, sur l’ordre de Dieu, elle se rend à Rome, à Jérusalem et revient à Rome. C’est là qu’elle expire saintement.
C’est bien le type des grands pèlerins des XIIIe et XIVe siècles. Mais, jamais, ces voyages interminables ne troublent les rapports de Brigitte avec Dieu. Elle vit avec lui partout, sur les routes, comme dans sa maison princière, comme dans son monastère.
A cette Suédoise, nous devons demander le retour à l’Église de ce peuple qui en est séparé. Brigitte ne peut l’abandonner.