Chargement Évènements

Sainte Claire (1194 – 1253)

Fêté le

12 août

Sainte Claire (1194 – 1253) 02

Vierge

Messe : Gaudeamus

Oraison : « Seigneur, faites que, en solennisant la naissance au ciel de la bienheureuse Vierge Claire, vos serviteurs puissent participer, par son intercession, aux joies du ciel et devenir les cohéritiers de votre Fils unique ».

Claire, la fille bien-aimée de François d’Assise. Comme lui elle voulut être pauvre, elle voulut souffrir avec Jésus Crucifié. Elle donna ses biens aux indigents et s’enferma au monastère de Saint-Damien avec d’autres pieuses femmes, éprises du même idéal. Saint Damien fut un des rares coins de terre qu’aima François. De loin comme de près, il veillait sur ses filles. Claire, la pauvre Dame, marchait résolument sur ses traces. Il le savait et son cœur en était heureux. Chose extraordinaire ! Il fallut à Claire une grande énergie et une grande persévérance pour obtenir de Rome le diplôme officiel qui lui garantissait à elle et à ses filles le privilège de la pauvreté. On avait peur évidemment que ce beau zèle n’eût point de suite ou plus encore que des religieuses cloîtrées, vivant de la pauvreté absolue, ne pussent trouver précisément de quoi vivre. Mais Claire l’emporta de haute lutte. Et tandis que le plus souvent les bulles papales ont pour objet de donner des bénéfices, celle obtenue par Claire lui accordait le droit de vivre pauvrement, comme son Père, François d’Assise.

La pauvre Dame vécut ainsi de longues années. Un jour elle apprit que François agonisait à Notre-Dame des Anges, dans la plaine au bas d’Assise. Cloîtrée, Claire ne put aller lui demander sa suprême bénédiction. Mais, elle

Sainte Claire (1194 – 1253) 01

obtint que le corps de son Père fût présenté, après sa mort, à la grille de son monastère. Elle le vit donc une dernière fois. Entrevue vraiment céleste entre le Père qui était déjà dans le ciel et la fille qui soupirait après le ciel.

Sur son lit de mort, Claire reçut la visite et la bénédiction du Pape Innocent IV. Elle sollicita humblement une indulgence plénière pour la rémission de ses péchés. Puis pauvre comme François, détachée de la terre comme lui, la pauvre Dame mourut.

Douce vision de ces temps primitifs de la vie franciscaine, riche d’idéal et de simplicité héroïque.

Les siècles ont passé, mais la vérité évangélique ne passe pas. Il est toujours vrai aujourd’hui, comme au temps de la pauvre Dame, que bienheureux sont les pauvres, ceux qui savent ce qu’est Dieu et le peu qu’est la terre.