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Saints Apôtres Pierre et Paul

Fêté le

29 juin

Saint Pierre et Paul 01

La Messe

En ce jour l’Église fête le martyre des apôtres Pierre et Paul. Mais comme ces deux apôtres ont chacun une place éminente dans l’œuvre de Dieu sur la terre et que Pierre, en particulier, comme Chef unique de l’Église, occupe un rang que nul autre ne peut partager avec lui, la liturgie lui consacre dans l’office et dans la Messe tous les textes sacrés. Et c’est pourquoi, afin que Paul, le grand Docteur des Nations, ne paraisse pas mis dans l’ombre et comme oublié devant Pierre, elle lui réserve le lendemain une fête particulière. Donc, en ce jour, nous célébrons le martyre des deux apôtres, mais l’office et la Messe, sauf l’hymne des Vêpres, sont remplis uniquement du souvenir de Pierre. Et quel souvenir !

Comme il est bon de se transporter en esprit devant le tombeau de Pierre et là de penser, de penser longuement et de se dire : Qui repose en ce tombeau ? Qui est sous cette coupole merveilleuse, couronne de gloire, jetée dans le ciel de Dieu ? On lit autour ces mots : « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Église ».

C’est lui qui repose sous cette coupole, lui Pierre, le Pierre de l’Évangile.

On le connaît à fond, car sa nature primesautière se livre toute grande ouverte. Et qui le connaît, qui le fréquente, là à Rome, même dans son tombeau, l’aime tendrement.

Pierre était de Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade. C’est là que Jésus le prit, avec André, son frère, tous deux petits pêcheurs. Et dès le premier regard que Jésus arrêta sur lui, Pierre se donna à lui tout entier. Sur cet humble ouvrier, sans fortune et sans instruction, Jésus fixa pour toujours sa suprême volonté. Dès la première entrevue, Pierre est pour Jésus son futur vicaire. C’est sa divine prédestination. Et comme il regarde cet ouvrier ! En lui, il voit son Église, il voit cette suite admirable de Pontifes qui, successeurs de Pierre, gouverneront cette Église, et longuement, tendrement il regarde Pierre. Celui-ci est plutôt fruste de nature, à part son métier de pêcheur, il sait peu de chose, mais il a un cœur d’or. Il dit ce qu’il pense, franchement, sans calcul, sans détour. Son cœur même précède toujours sa volonté, celle-ci, plus faible, a peine à le suivre, tant l’autre va vite, se précipite. Il aime, il le dit, il le crie. Cœur spontané, prime-sautier, un peu aventureux. Jésus l’aime ainsi, cette nature droite lui plaît, ce cœur chaud le touche, ce dévouement l’émeut. Oh ! il sait bien le reste, il connaît son Pierre. Quelquefois, il le tance vertement. Il prévoit la chute douloureuse. Mais Pierre ne s’en doute pas. 11 croit son amour plus fort que la mort. Quand tous vous renieraient, moi jamais !… C’est sincère, impétueux, mais la volonté est plus faible, et nous savons que Pierre en fit la plus lamentable expérience. Trois fois il renie son Maître, et dans quelles circonstances ! Quand son Maître était brutalisé bafoué, pauvre Pierre ! Il a peur. Et Jésus, qui sait que même à ce moment cruel Pierre l’aime toujours, l’entend et le regarde. Pauvre Pierre ! Il s’écroule de douleur sous ce regard d’affection et de reproche. Il pleure, il pleura toute sa vie.

Saint Pierre et Paul 02

Introït : « Maintenant je sais avec certitude que le Seigneur a envoyé son ange et m’a délivré des mains d’Hérode et des espérances du peuple juif. — Seigneur, vous m’avez mis à l’épreuve. Vous me connaissez au repos et quand je suis levé ».

Nous sommes après la Résurrection de Jésus. Pierre a revu son Maître et, fort de l’Esprit- Saint qu’il a reçu, il prêche à tous que Jésus est le Messie, Fils de Dieu. Pierre1 n’a plus peur. Il affronte le peuple, il affronte les chefs du peuple, il affronte le roi Hérode.
Pour lui, il n’y a plus en son âme qu’une pensée, en son cœur qu’un amour : Jésus. Le reste lui importe peu. Faire connaître, faire aimer Jésus, c’est tout. On le fouette publiquement, tant mieux ! On le met en prison, tant mieux ! C’est pour Jésus. Aussi quand l’ange vient le trouver dans cette prison, Pierre est étonné, il croit rêver. Il le suit quand même, et ce n’est qu’après le départ de l’ange que se trouvant seul dans les rues de Jérusalem, il se rend compte qu’il n’a pas rêvé, qu’il est libre. Jésus lui réserve un plus glorieux témoignage de son amour.

Oraison : « Dieu, qui avez consacré ce jour par le martyre de vos Apôtres Pierre et Paul, accordez à votre Église de suivre en tous points l’enseignement de ceux auxquels la religion doit son premier établissement ».

Jour à jamais célèbre, à jamais glorieux, qui vit le martyre de Pierre et de Paul. C’était à Rome, l’an 67 de l’ère chrétienne. Pierre était fixé dans la capitale de l’empire romain depuis plusieurs années. Car Rome devait, dans le plan divin de la Rédemption, devenir la Capitale de son Église. Pierre était donc venu à Rome, il y avait fondé une chrétienté et Paul, le grand Docteur des Nations, était arrivé à sa suite pour unir sa doctrine à sa doctrine, son sang à son sang, afin que l’Église romaine eût pour fondements les deux Apôtres les plus illustres.

A Rome Néron tenait les rênes de l’empire. C’était un homme méprisable, dont les folies stupides et vaniteuses faisaient rire le peuple romain, en attendant qu’elles le fissent pleurer. Sa cruauté et sa perfidie n’avaient point de borne. Il lui plut un jour, pour avoir l’espace nécessaire à la construction d’un immense palais, de mettre le feu à tout un quartier de Rome. L’indignation populaire devint menaçante. Pour la calmer, Néron jeta en pâture au peuple romain ceux que l’on appelait, chrétiens, réputés comme des malfaiteurs publics. Il les fit attacher dans son cirque au Vatican, à des poteaux enduits de poix, et on y mit le feu. Ce sont les premiers martyrs de Rome, torches ardentes à la louange de Dieu. Leurs ossements calcinés furent pieusement recueillis et ensevelis près du cirque, dans une propriété appartenant à une famille chrétienne, sur la Via Aurelia. Elle longeait le cirque. Ce sont les prémices des martyrs de Rome, les fils de Pierre et de Paul. On place leur mort en d’an 64. Pierre était absent. Il revint à Rome dès l’an 66 et à peine arrivé il fut lui-même menacé du supplice. Tremblant pour les jours de leur Père, les fidèles le supplièrent de prendre la fuite. Le Seigneur n’avait- il pas dit : Si vous êtes persécutés dans une ville, fuyez dans une autre. Le vieillard hésita. Vaincu cependant par l’insistance de ses enfants, il se déroba. Il allait par la Voie Appienne, quand, un peu plus loin que les ruines du Septizonium, une des bandelettes qui retenaient sa chaussure tomba. Les fidèles qui l’accompagnaient la ramassèrent et, plus tard, pour perpétuer le souvenir du passage de Pierre à cet endroit, on éleva une église du titre significatif de Fasciola, les Bandelettes. Elle porte aujourd’hui celui des Saints Nérée et Achillée, et se trouve presque en face de notre antique et cher couvent de Saint-Sixte-le-Vieux.

Saint Pierre et Paul 03
Basilique de Saint Pierre et Paul à Rome

Pierre continuait sa route lorsque, hors la porte Capène, au delà du tombeau des Scipions, à l’endroit où la Voie Latine se soude à la Voie Appienne. Notre Seigneur lui apparut, chargé de sa croix, la face tournée vers Rome. « Seigneur, où allez-vous ? », lui dit l’Apôtre. « A Rome, répondit le Maître, me faire crucifier une seconde fois ». Le saint vieillard comprit. Ses yeux fixèrent joyeusement les yeux de Jésus. Comme il l’aimait ! C’était pour lui une joie de mourir comme témoin de son Maître. Il reprit allègrement le chemin de Rome.

Une église consacre la mémoire de cette rencontre.

Peu après, Pierre et Paul étaient arrêtés et enfermés dans la prison Mamertine. Elle se trouve au pied du Capitole, du côté du Forum. Pas de porte pour pénétrer autrefois, dans ce cachot. Le plus profond — car il y a deux étages, — s’appelle le Robur Tullianum, du nom du roi de Rome Servius Tullius qui le fit creuser. Dans ce Barathrum, comme l’épouvante faisait nommer cette prison horrible, furent jetés et massacrés de célèbres captifs. Jugurtha, roi de Numidie, précipité nu, s’écria : Quirites, que votre bain est froid ! 11 y mourut de faim. Les complices de Catilina y furent étranglés, et Vercingétorix, le dernier Gaulois, y attendit pendant deux ans, qu’il plût à César de le faire égorger.

C’est dans cette prison que Pierre et Paul — ces enchaînés du Christ — comme disait Paul, attendirent une année l’heure du supplice.

Leçon des Actes des Apôtres, c. 12. : « En ces jours-là, le roi Hérode se mit à persécuter quelques membres de l’Église. Il fit périr par l’épée Jacques, frère de Jean. Voyant que ces actes plaisaient aux Juifs, il résolut d’arrêter aussi Pierre. On était aux jours des Azymes. Il le fit saisir et mettre en prison sous la garde de quatre détachements de quatre soldats, 6e réservant de le faire exécuter publiquement après la Pâque. Pierre était donc gardé dans la prison. Mais la prière de l’Église montait sans cesse vers Dieu pour lui : Hérode allait le faire exécuter et la nuit même qui précédait, Pierre dormait entre deux soldats, les mains liées par deux chaînes. Et les gardes veillaient devant la porte de la prison. Or, un ange du Seigneur se trouva soudain dans la prison qui resplendit de lumière. Il frappa Pierre au côté, le secoua et lui dit : Lève-toi vite. Et les chaînes tombèrent de ses mains. L’Ange lui dit encore : mets ta ceinture, tes chaussures, et il le fit. L’Ange ajouta : Enveloppe-toi dans ton vêtement et suis- moi.

Il sortit et le suivit, ne sachant pas si ce qui se faisait par l’Ange était réel. Il croyait rêver. Us passèrent devant le premier et le second corps de garde et arrivèrent à la porte de fer qui conduisait à la ville. Elle s’ouvrit d’elle-même. L’ayant passée, ils entrèrent dans une rue et aussitôt l’Ange le quitta. Pierre ayant repris ses sens se dit : Maintenant je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son Ange et m’a délivré des mains d’Hérode et de l’attente du peuple juif. »

A la Mamertine, l’ange du Seigneur ne vint pas délivrer Pierre. L’Église était fondée. Son unité établie sur Pierre devait s’appuyer à jamais sur son tombeau. Pierre, il faut mourir pour arroser de ton sang les fondements de l’Église et les consacrer pour l’éternité.

Néron condamna Pierre à mourir crucifié, Paul qui était citoyen romain à être décapité. Le même jour, ensemble, les deux témoins du Christ quittèrent la prison Mamertine. C’était, selon la tradition de l’Église de Rome, le 29 juin 67. Ils se séparèrent en route. Paul fut conduit par la voie d’Ostie jusqu’aux Eaux Salviennes où un licteur lui trancha la tête. Pierre s’achemina vers le cirque de Néron, sur le Vatican, où ses premiers enfants avaient été brûlés vifs. Il supplia instamment ses bourreaux de le crucifier la tête en bas. Lui, le pêcheur de Galilée, le pardonné du Christ, il ne voulut pas être crucifié comme son Maître. Sentiment d’une délicatesse infinie ! Jésus seul est le Chef Auguste, à lui de s’élever triomphant entre le ciel et la terre. Pierre n’est que son vicaire, il se fait tout petit devant lui, il s’efface autant qu’il le peut : qu’on ne puisse jamais confondre sur la croix le Maître et le disciple. Mais pourtant, Vicaire de Jésus, Pierre monte sur la croix avec lui. Il convenait que tous les deux, Maître et disciple, Chef et vicaire, fussent cloués sur une croix. Ils sont tous les deux sur cette croix, dans l’unité parfaite de doctrine et d’amour. Pierre mourut ainsi crucifié la tête en bas. On le détacha de la croix et on l’ensevelit tout près du cirque, dans cette propriété chrétienne où ses enfants brûlés vifs l’attendaient. Il y est encore. Malgré tous les changements successifs, qui modifièrent les monuments élevés sur son tombeau, depuis l’oratoire d’Anaclet, jusqu’à la basilique Constantinienne et la basilique actuelle, Pierre est demeuré dans son premier repos. Si bien que pour ne pas changer la place qu’il occupait on laissa son sarcophage de biais et non pas de face, dans l’axe de la basilique.

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Quand sous Urbain VIII, on creusa les fondations qui portent les colonnes du baldaquin de l’Autel Papal, au-dessus du tombeau de saint Pierre, on retrouva les ossements calcinés des Martyrs de Néron. Les fils sont vraiment à côté de leur Père.

Graduel : « Vous les établirez princes sur toute la terre. Ils se souviendront, Seigneur, de votre nom. — Pour remplacer vos Pères, des fils vous sont nés. Les peuples publieront vos louanges. »

Alléluia, Alléluia : « Tu es heureux Simon, fils de Jean, car ce n’est ni la chair, ni le sang qui t’ont donné cette révélation, mais mon Père qui est dans les cieux ».

Cette révélation l’évangile va nous la dire.

Évangile selon Saint Matthieu, c. 16. : « En ce temps-là, Jésus se rendit dans la région de Césarée de Philippe et il posa cette question à ses disciples : Qui dit-on qu’est le Fils de l’homme ? Ils répondirent : Les uns disent qu’il est Jean le Baptiste, d’autres Elie, quelques-uns Jérémie ou l’un des prophètes. Jésus leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon- Pierre répondit : Vous êtes le Christ, fils de Dieu vivant. Et Jésus lui dit à son tour : Tu es heureux Simon, fils de Jean, car ce ne sont ni la chair ni le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les deux. Et moi je te dis que tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les puissances de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des deux. Et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les deux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

En ce lieu où Jésus et Pierre ont parlé ainsi, l’Église catholique fut fondée. Elle est fondée sur la foi de Pierre, par la parole créatrice de Jésus. Jésus provoque la foi de Pierre, il l’oblige pour ainsi dire à se manifester, il la tire de son âme. Et aussitôt que cet acte de foi est sorti, est entendu publiquement pour la première fois, Jésus y répond. Pierre dit à Jésus : Vous êtes le Christ, fils du Dieu vivant. Et pour toujours Pierre dit cette parole, il la dira jusqu’à la fin des temps sur terre, par la voix de ses successeurs, et éternellement il la dira dans le ciel.

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Martyre de Saint Pierre

Jésus dit à Pierre ce qu’il fera de lui : Il le proclame bienheureux, car ce qu’il va dire à son tour fera de Simon, fils de Jean, le petit pêcheur de Bethsaïde, son propre vicaire. Jésus réplique donc : Tu es Pierre, te dis-je, et sur cette pierre que tu es, sur cette pierre que je fais de toi, par mon libre choix, je bâtirai mon Église, j’établirai sur terre le royaume de Dieu, la divine société qui seule, en ce monde, aura le droit et le pouvoir de me posséder en elle, de prêcher ma parole, de sauver les âmes par les moyens que j’instituerai, la société unique et universelle qui sera sur terre moi-même, jusqu’à la fin des temps. Par toi, son chef, j’enseignerai ; par toi, je sauverai le monde.

Offertoire : « Vous les établirez les princes de toute la terre. Ils se souviendront, Seigneur, de votre nom pendant tous les siècles ».

Secrète : « Seigneur, que la prière de vos Apôtres accompagne les offrandes que nous vous présentons, pour les consacrer à votre nom. Que par elle nous obtenions l’expiation de nos fautes et votre protection ».

Communion : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ».

Jésus a établi Pierre et Paul les princes de la terre, mais c’est Pierre qui est le chef unique de l’Église. Ce que le Maître lui promit à Césarée de Philippe, il le réalisa après sa résurrection. Pierre trois fois l’avait renié, trois fois, sur les bords du lac de Tibériade, Jésus lui demanda s’il l’aime. Il savait bien que Pierre l’aimait, il voyait dans son cœur ce douloureux regret, ce regret infini de l’avoir offensé, il voyait couler ses larmes et dans le cœur de Pierre il lisait un amour si profond, si ardent, si total que lui, l’amour infini, en fut ému. Pais mes agneaux, lui dit-il, pais mes brebis. Il confie à cet amour de Pierre toute la rédemption : Va, lui dit-il, j’ai confiance en toi, je sais que tu m’aimes, je sais que tu m’aimeras toujours à travers les siècles. Va, tu seras moi-même dans le monde jusqu’à la fin des temps.

Postcommunion : « Seigneur, ceux que vous avez rassasiés de l’aliment céleste, gardez-les de toute adversité par l’intercession de vos saints Apôtres ».

Saint Pierre et Paul 06
Martyre de Saint Paul

Près du tombeau de saint Pierre, il faut nous recueillir, nous rappeler ce que Jésus a fait de lui, son propre Vicaire, pour nous humilier profondément devant celui qui par ses successeurs gouverne l’Église de Dieu. A Pierre et par Pierre aux Papes, Jésus a confié le salut des âmes. Tout vient par Pierre : le sacerdoce, la sainte Eucharistie, la doctrine infaillible de la foi, le pardon des péchés toutes les grâces sacramentelles, tout. L’Esprit-Saint agit par lui. Pierre a seul le droit et le pouvoir de montrer avec certitude la route qui conduit à Dieu et de donner les moyens pour l’atteindre. Donc union absolue de foi, de charité avec Pierre et ses successeurs. Il est et ils sont la voie de Dieu.
Mais admirons aussi devant ce tombeau, cette conduite inouïe de la sagesse de Dieu et de sa bonté.

Pierre et ses successeurs devaient gouverner de pauvres pécheurs. Il leur faudrait à travers les siècles, supporter, oublier, pardonner toutes les misères humaines. Souviens-toi, Pierre ! c’est la raison de la chute de Pierre. II est tombé, il a pleuré, il porte éternellement dans ses yeux rougis de larmes le regard douloureux de Jésus. C’est pour qu’il soit bon lui aussi, que ses successeurs soient bons tous, compatissants, tous, pour les pauvres pécheurs. Pas de superbe dans le cœur d’un renégat ! Pas de superbe dans le cœur des successeurs d’un renégat ! Tous, nous pouvons nous présenter devant le Tombeau de Pierre, devant le trône de son successeur et implorer pour nos misères indulgentiae largitatem, la largeur de la miséricorde, pas une fois, pas dix fois, mais septante fois sept fois, toujours. Au Tombeau de saint Pierre, le pardon coule à flots.