Saint Thomas, modèle d’unité dans la vie

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par Joseph Le Rohellec C.S.Sp.

Spiritain (comme Mgr Lefebvre et le père Fahey), le père Joseph Le Rohellec (1883-1930) fut aussi, comme eux, élève du Séminaire français de Rome (Via Santa Chiara). Il y demeura ensuite, presque jus­qu’à sa mort, comme répétiteur de philosophie. Il est l’auteur de divers travaux philosophiques et théologiques, et prononça le 7 mars 1914 le bel éloge de saint Thomas d’Aquin que nous reproduisons ci-dessous. Il nous montre comment saint Thomas peut-être un modèle de vie pour tous les chrétiens (Le Sel de la terre).

ENTREPRENDRE L’ÉLOGE d’un homme peut être difficile pour deux raisons fort différentes : ou bien parce que le sujet est vite épuisé et qu’il y a peu de chose à dire, ou bien, au contraire, parce que le sujet est si vaste et si riche que l’on ne sait à quel point de vue s’arrêter pour le considérer.

Vous devinez que la difficulté d’un panégyrique de saint Thomas provient uniquement de la seconde raison. Le Docteur angélique peut être présenté comme modèle sous des aspects si différents que l’on est embarrassé dans le choix. Il peut être proposé comme un modèle de science, comme un exemple d’humilité et de simplicité, comme un exemple de pureté, comme un exemple de douceur, etc. Je m’arrêterai à un aspect qui embrasse d’un point de vue syn­thétique toute l’existence du saint Docteur ; je voudrais vous présenter saint Thomas comme un parfait modèle d’unité dans la vie.

Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet ; je me contenterai de l’effleurer, en m’inspirant de la doctrine de saint Thomas lui-même (I-II, q. 57, a. 2 ; I-II, q. 66, a. 5 ; II-II, q. 45, a. 1, 2, 3, 6).

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DANS UN SENS très général, toute vie, pour être féconde (féconde pour le bien ou pour le mal), doit être unifiée. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur l’histoire. Les hommes qui ont fait des œuvres re­marquables, conquérants, hommes d’État, écrivains, artistes, saints, sont ceux qui, après s’être proposé un idéal, ont coordonné et dirigé dans ce sens tous leurs efforts, discipliné et utilisé toutes leurs énergies, sans que rien ait pu les détourner du terme une fois fixé.

Il n’est pas nécessaire d’aller chercher des exemples si haut ; il suffit de consulter sa propre expérience et de prendre des leçons de choses dans la vie quotidienne. Voyez un jeune homme, au moment où il doit choisir une carrière, au moment où il va orienter son activité. Il surabonde de force et de vie, et les fins les plus diverses le sollicitent à la fois. Il voudrait tout embrasser et ne rien laisser en dehors de sa sphère d’action ; toute subordination, tout sacrifice lui semble une diminution, une mutilation. Pour les natures riches, cette lutte est parfois longue et pénible. Si l’adolescent se décide à un choix et s’y fixe d’une manière stable, son activité sera endiguée, canalisée, et, par le fait même, elle deviendra féconde. Si, au contraire, il ne se résigne pas à choisir une direction déterminée, il sera continuellement ballotté entre des fins disparates ; chacune d’elles absorbera momentanément toutes les énergies de son être, pour passer ensuite au second plan, en attendant qu’un hasard imprévu vienne de nouveau la faire surgir. Dans ce cas, la vie ne sort pas du médiocre ; les talents les plus remarquables sont gaspillés, l’existence est gâchée. Tous, nous avons connu de ces hommes fort intelligents qui n’ont jamais réussi à rien, parce qu’ils n’ont pas su unifier leurs forces ; ils se sont dispersés dans des voies multiples, ils ont pa­pillonné à l’aventure et, après s’être beaucoup remués, ils se sont retrouvés les mains vides.

Ces faits d’observation manifestent une loi générale : toute vie féconde, dans quelque ordre que ce soit, est une vie unifiée. Tout dépend dès lors du principe d’unification que l’on s’est choisi. La vie la plus riche sera celle où l’on saura discipliner toutes les énergies humaines, sans en laisser perdre aucune, et les ordonner toutes vers l’idéal commun. La vie la plus noble sera celle où le prin­cipe d’unification est plus pur et plus élevé. Si le principe d’unification est assez large pour envelopper dans son rayonnement toutes les activités de l’âme, assez vigoureux pour les maintenir toutes dans l’ordre et la subordination, assez noble pour les surélever et en accroître le prix, la vie deviendra éminemment belle et féconde, et la personne humaine en sera agrandie.

Tout dépend donc du principe d’unification ; son étendue et sa vigueur sont la mesure de notre fécondité, son élévation est la mesure de notre noblesse.

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L’UNIFICATION TOTALE de notre vie suppose d’abord l’unification de l’intelligence dans la vérité ; de ces sommets l’harmonie se répandra dans le reste de l’activité. C’est pourquoi nous considérerons d’abord l’unifica­tion de la vie intellectuelle, puis l’unification de la vie morale et spirituelle.

Saint Thomas est un parfait modèle d’unité dans la vie intellectuelle. Sans doute, l’unité absolue, l’unité de simplicité n’appartient qu’à l’intelligence di­vine. Mais l’intelligence humaine est capable d’acquérir l’unité d’ordre et d’harmonie, et là consiste sa perfection. On distingue d’ordinaire des esprits analytiques et des esprits synthétiques. Les premiers se plaisent dans le minu­tieux examen des détails, dans la dissection des idées, et ne cherchent pas à s’élever à une vue d’ensemble. Les seconds se préoccupent avant tout de relier les diverses connaissances, de les coordonner et d’en dégager des principes gé­néraux. Chacune de ces deux tendances a ses dangers. L’esprit analytique est exposé à s’égarer dans l’enchevêtrement des faits particuliers, et à ne pas aper­cevoir le lien profond qui les rattache entre eux ; l’esprit synthétique risque de perdre contact avec la réalité et de construire en l’air. C’est l’union harmonieuse de l’analyse et de la synthèse qui fait le grand philosophe et le grand théologien, et cette union se trouve magnifiquement réalisée en saint Thomas. Il excelle dans l’analyse : pour s’en convaincre, il suffit de lire les études psychologiques qu’il consacre aux passions, aux rapports de l’intelligence et de la volonté, etc. On y découvrira un merveilleux talent d’observation. Mais saint Thomas fut en même temps et par-dessus tout un esprit synthétique ; des détails, il remonte d’un coup d’aile jusqu’aux premiers principes, afin de tout éclairer à leur lu­mière. Il prend son point de départ dans l’observation et s’appuie constamment sur la réalité : c’est ce qui fait la solidité de ses constructions ; mais le travail ne s’achève que dans une vaste synthèse : c’est ce qui fait l’unité de sa doctrine. Sous ce rapport, la Somme théologique ne sera jamais égalée.

Que faut-il pour imiter le Docteur angélique et acquérir ce sens de la synthèse sans lequel il n’y a pas d’unité dans l’intelligence ? L’intelligence est vraiment unifiée, vraiment une, lorsqu’elle juge des choses par réduction aux premiers principes et aux premières causes. Mais cette unification peut être totale ou par­tielle. Le savant est celui qui a fait l’unité dans un ordre particulier de connais­sances ; le sage seul a établi l’unité complète dans son savoir et dans son esprit.

Pour comprendre cette distinction, il faut se rapporter à la doctrine que saint Thomas expose dans la I-II, q. 52, a. 2. Il y distingue trois vertus intellectuelles : l’intelligence, la science, la sagesse. L’intelligence est l’habitus des premiers prin­cipes dont elle perçoit immédiatement la vérité. La science est l’habitus des conclusions rigoureusement démontrées à l’aide des principes, dans tel ou tel ordre de connaissances. La sagesse est l’habitus de juger synthétiquement de toutes choses, des conclusions et des principes, par relation aux premières causes, et surtout par relation à la première cause par excellence, Dieu. Pour le sage, la connaissance principale, la connaissance qui importe avant tout et vers laquelle doivent converger toutes les autres, est celle de Dieu, premier principe et fin dernière. C’est pourquoi la sagesse l’emporte par la sublimité de son objet sur l’intelligence et sur la science. La sagesse juge même des principes, non pas qu’elle assume la tâche impossible de les démontrer, mais elle les scrute pour en découvrir la raison d’être et les défendre contre ceux qui les nient. Il peut y avoir des sciences multiples, suivant les divers ordres de connaissances ; mais la sagesse demeure une et indivise.

On voit, d’après ces définitions de saint Thomas, que, s’il y a beaucoup de savants à notre époque, en revanche il y a fort peu de sages : car ils sont rares ceux qui ont le souci de juger les différents systèmes par réduction aux premiers principes de la raison, et d’apprécier la valeur des êtres d’après leurs rapports à l’Être parfait.

Le savant ne possède qu’un principe partiel d’unification (partiel parce que ne s’appliquant qu’à un ordre de connaissances) et il y a danger d’ériger ce principe partiel en principe total : de cette périlleuse tendance sont nés le ma­thématisme qui prétend tout ramener aux sciences mathématiques, le mécanisme positiviste qui admet comme unique règle de la vérité et de la réalité la vérifica­tion expérimentale et la mesure quantitative.

Le sage au contraire est celui qui ramène toutes choses aux véritables prin­cipes de la raison et de l’être ; le vrai sage est celui qui juge de la valeur des êtres d’après leur relation et leur conformité à la première cause, Dieu. Le sage a fait l’unité parfaite dans son esprit, parce qu’il possède le principe total d’unifi­cation.

Deux obstacles s’opposent à l’unification de l’intelligence et par suite à la vé­ritable sagesse : la contradiction qui s’insinue au cœur de notre pensée, et la dis­persion de notre activité intellectuelle.

— Il faut tout d’abord qu’il n’y ait aucune opposition entre nos idées et nos jugements, il faut qu’il y ait cohérence et harmonie de l’esprit avec lui-même.

Mais cela ne suffit pas : il faut qu’il y ait accord et harmonie de notre pensée avec les lois de l’être.

Certains philosophes, constructeurs de systèmes a priori (Hegel, Spinoza), ont édifié des synthèses où la cohérence interne semble parfaite ; il est difficile d’y découvrir une lézarde, une fissure. Mais, si l’on y regarde de près, on verra que l’unité réelle fait défaut. Au point de départ du système, il y a une opposition radicale avec les principes de la raison et de l’être, et ce désaccord foncier intro­duit dans l’esprit une contradiction intime qui sape par la base tout l’édifice. L’esprit est fait pour la vérité, pour l’être ; lui imposer, au début de la recherche, une opposition avec les principes de l’être, c’est y faire entrer une flagrante contradiction, qui aura sa répercussion fatale sur toutes les démarches ulté­rieures de l’intelligence.

— Le second obstacle à l’unité, c’est la dispersion de l’effort. L’érudition re­cherchée pour elle-même, et non plus considérée comme un simple moyen, est contraire à l’unification de l’esprit. Celui qui se contente d’amasser des maté­riaux sans les mettre en œuvre, sans les informer par une idée directrice, ne sera jamais un sage.

Pour acquérir la sagesse, il faut établir la cohésion de l’esprit avec lui-même et son harmonie avec la réalité ; il faut éviter l’éparpillement qui amoindrit ; mais, par-dessus tout, il faut découvrir le principe et la cause véritable de toute intelligibilité et de toute réalité, et tout apprécier à sa lumière.

En philosophie, la sagesse donnera le sens métaphysique ; en théologie, elle donnera le sens théologique. C’est elle qui incline les fidèles à juger toutes choses d’après les principes de la Révélation ; c’est elle qui leur donne l’esprit de foi.

Où trouverons-nous un modèle plus parfait de sagesse qu’en saint Thomas ? Où trouverons-nous réalisée d’une façon plus complète l’unité de l’intelli­gence ? Mettons-nous à son école et étudions à ce point de vue la Somme théolo­gique. Dans cette œuvre admirable, saint Thomas monte par la raison jusqu’à Dieu, et de ce centre immuable il considère les créatures : Dieu, les créatures dans leurs rapports avec Dieu, en tant qu’elles viennent de lui et qu’elles re­tournent à lui, tel est le plan de la Somme théologique.

Les disciples de saint Thomas participent à l’esprit de sagesse qui distinguait le maître.

Plus ils le suivent fidèlement, plus ils acquièrent l’aptitude à la synthèse, plus ils établissent l’unité dans leur savoir. Dans la mesure même où ils s’écartent de la voie qu’il a tracée, leur pensée se disloque et se désagrège ; ils envisagent les thèses indépendamment les unes des autres, comme si aucun lien ne les réunis­sait ; ils ont perdu la sagesse.

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IL NE SUFFIT PAS de mettre l’unité dans la vie intellectuelle, il faut la mettre dans sa vie tout entière. Et cela encore est l’œuvre de la sagesse : saint Thomas nous dit en effet que, si la sagesse naturelle est avant tout une vertu spéculative, la sagesse infuse est une vertu à la fois spéculative et pra­tique. Elle a son siège dans l’intelligence, mais de là elle exerce son influence sur la volonté et sur toute la vie morale. Le sage sera facilement un saint, (II-II, q. 45, a. 3).

On pourrait considérer séparément l’unification de la volonté et l’unification de la vie pratique. L’Apôtre nous dépeint en termes saisissants la douloureuse opposition qui existe trop souvent entre ce que l’on voit et ce que l’on veut, entre ce que l’on veut et ce que l’on fait. Pour des motifs de brièveté, je parlerai seulement de l’unité dans la vie spirituelle, dans la piété : la vie spirituelle em­brasse d’ailleurs toutes les activités de notre âme, elle met en exercice toutes nos facultés.

Le terme de la vie spirituelle, c’est l’union avec Dieu. Or toute union avec Dieu est impossible, si l’âme n’est d’abord établie dans l’unité. Saint Paul écrit dans sa première épître aux Corinthiens (1 Co, 6, 17) : « Qui adhæret Deo unus spiritus est. » Cela signifie principalement que celui qui adhère à Dieu est un même esprit avec Dieu. Mais le texte signifie aussi que celui qui adhère à Dieu doit être un en lui-même, doit posséder l’unité dans sa vie. L’unification de l’âme est une condition nécessaire de l’union avec Dieu, et l’union intime avec Dieu, à son tour, accroît et achève l’unité de l’âme.

Le travail d’unification de la vie spirituelle rencontre les mêmes obstacles que l’unification de l’intelligence : la division et la dispersion. Toute division de l’âme empêche le progrès et ne produit que ruines et désolation. « Omne regnum in seipsum divisum desolabitur », a dit Notre-Seigneur dans l’Évangile. Ces paroles s’appliquent à chaque homme, en particulier : toute âme divisée contre elle-même sera désolée.

Si les tendances inférieures ne sont pas subordonnées à l’empire de la vo­lonté, et la volonté elle-même aux indications de la raison et de la foi, il subsiste au fond de nous-mêmes une dualité déchirante, une contradiction intime qui s’oppose à la perfection de l’amitié divine. Qu’il y a peu d’âmes qui ne soient pas ainsi le théâtre d’une duplicité, d’un mensonge intérieur ! C’est bien là en effet un mensonge, au sens étymologique du mot. « Celui qui dit qu’il aime Dieu, et n’observe pas ses commandements est un menteur. » On dit à Dieu : je n’aime que vous, je suis tout entier à vous, régnez en souverain maître dans mon cœur et dans ma volonté ; et en même temps on se réserve un petit recoin d’où l’influence de l’action divine sera exclue.

— Le premier travail dans la vie spirituelle, c’est de combattre le mensonge intérieur, la division, la duplicité : tant que l’âme sera double, elle sera impar­faite.

— Le second obstacle à l’unité de la vie intérieure et par suite au progrès spi­rituel, c’est la dispersion de l’activité, l’éparpillement des efforts. C’est à quoi l’on ne fait pas suffisamment attention. Sans doute, il est utile, il est même néces­saire de s’attacher à combattre un défaut particulier ; mais c’est à la condition d’élargir le point de vue et de voir dans le prolongement de ce défaut – et dans leur connexion avec lui – toutes les autres faiblesses de la volonté.

Voilà des idées qui demanderaient à être longuement développées ; je me contente de vous les signaler.

Retenez pour l’instant que l’unification de la vie spirituelle est la condition et la mesure de la perfection. Plus on approche de Dieu, plus la vie intérieure s’unifie et se simplifie, jusqu’à ce que l’âme reçoive une participation plus intime de la simplicité divine dans l’acte immuable de la vision béatifique.

Saint Thomas est un modèle d’unité dans la vie intérieure. Grâce à la glo­rieuse victoire qu’il remporta dans sa jeunesse sur le démon de l’impureté, les mouvements de l’appétit sensible restaient soumis à la loi de la raison. En lui, parfaite harmonie entre la science et la piété : la doctrine dirigeait la contempla­tion, et à son tour l’intelligence s’illuminait de nouvelles clartés dans la prière au pied du crucifix.

Saint Thomas est un modèle d’unité dans la vie, parce qu’il posséda la sa­gesse. La sagesse unifie l’intelligence, et de là elle rayonne sur toute l’activité pour l’ordonner et la diriger.

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LES FRUITS de la sagesse, les fruits de cette unification harmonieuse de la vie sont, d’après saint Thomas, l’humilité et la paix (II-II, q. 45, a. 6).

— L’humilité, parce que la sagesse considère toutes choses par rapport à la première cause, et dès lors les apprécie à leur juste valeur. Or l’humilité, c’est la vérité reconnue et acceptée. Si l’on se regarde par relation avec Dieu, si l’on se compare à la grandeur infinie, on n’est pas tenté de s’enorgueillir, on sera humble.

— La paix, parce que la paix est la tranquillité de l’ordre ; et c’est la sagesse qui engendre l’ordre. Unifier sa vie, c’est par le fait même la pacifier. Au contraire, la division entraîne le déchirement et la souffrance. Un des plus grands tourments des damnés dans l’enfer vient de la contradiction intime qui les déchire sans cesse : l’élan naturel de leur être les porte vers Dieu en qui seul se trouve le bonheur, et en même temps leur péché les repousse de lui pour tou­jours. Tel est le fruit dernier du désordre et de la division. La sagesse établit la paix dans l’intelligence parce qu’elle y établit la synthèse et l’unité ; elle établit la paix dans toute la vie, parce qu’elle y produit un ordre harmonieux et du­rable.

Je termine en souhaitant pour vous une étincelle de l’esprit de sagesse du Docteur angélique. A l’exemple de saint Thomas, soyez des sages ; ayez le souci de mettre l’unité dans votre intelligence, ayez le souci de mettre l’unité dans votre vie intérieure. Sans doute, il n’y a pas d’unification parfaite de l’âme ici-bas, ni par suite de paix complète. Mais nous devons y tendre sans cesse. Plus vous approcherez de cette unité, plus vous approcherez de la perfection.

Soyez des sages, et vous posséderez la paix.

LE SEL DE LA TERRE Nº 60, PRINTEMPS 2007