Mar 1

Les méthodes du Lutherrorisme


On vous vante Luther ?
Répondez d’un seul mot : Lutherrorisme !"Theatre des cruautez des Hereticques de nostre temps"

Car c’est par la violence, le pillage, la tyrannie et les massacres que le protestantisme a dominé la moitié de l’Europe, il y a cinq siècles.

En un mot : par la Terreur. Yves Gérardin le montre en détails dans un article intitulé : « 1517-1617 : un siècle de Lutherrorisme », dans le dernier numéro de la revue Le Sel de la terre (numéro 99, hiver 2016-2017).

Premier exemple : la Suède, où sévit le roi luthérien Gustave Vasa (1496-1560). à des sujets nés catholiques, et voulant le rester, Gustave Vasa impose de force sa nouvelle religion. Des réclamations, puis des révoltes populaires se succèdent aux quatre coins du pays. Le pieux roi luthérien les fait noyer dans le sang. Quand il est en position de faiblesse, il promet toutes sortes d’arrangements. Quand tout est rentré dans l’ordre, il fait massacrer les naïfs qui l’ont cru. Pour crime de catholicisme, il fera même condamner à mort des compagnons qui lui avaient sauvé la vie ou procuré le trône.

Deuxième exemple : le Danemark, où tous les évêques catholiques sont emprisonnés par surprise en une seule nuit (11 août 1536). Christian III les a invités à une réunion, à Copenhague, dans le seul but de les faire ainsi arrêter. En Norvège et en Islande, le même Christian III envoie de véritables expéditions militaires pour arracher les évêques aux fidèles qui veulent les défendre. Privés d’évêques catholiques, les fidèles seront ensuite progressivement menés au protestantisme grâce à l’emploi conjugué de la carotte et du bâton.

  • Gustave Vasa (1496 - 1560)Pour les religieux, le bâton: suppression de tous les monastères (au plus grand profit du trésor royal, mais aux dépens des pauvres, qui regretteront longtemps la charité des moines). Bâton aussi pour ceux qui s’écartent des paroisses officielles : peine de mort pour les prêtres réfractaires et leurs fidèles.
  • Mais à l’intérieur des paroisses officielles, on agite la carotte. On conserve soigneusement certaines apparences extérieures (y compris le latin et les chants traditionnels) et l’on ne change que très progressivement la liturgie et la doctrine. Au lieu d’attaquer les vérités catholiques, ce qui provoque des réactions, on commence habilement par les taire, pour les faire oublier. Il faudra du temps – trois ou quatre générations – mais on réussit, finalement, à faire avaler la nouvelle religion à un peuple qui voulait la vomir.

L’article montre ainsi, pays par pays, comment le protestantisme a été imposé par la terreur à tous les étages de la société (peuple, clercs et même princes).

Le protestantisme assassin - Michel DefayeMais dites tout ça à un protestant. Sa réaction est garantie d’avance. Ce sera la litanie officielle de la légende noire anti-catholique : inquisition, Saint-Barthélemy, dragonnades, etc. Aussi, pour bien cerner la nature du lutherrorisme, une deuxième partie compare la violence protestante à celle des catholiques. Le résultat est sans appel : la violence catholique fut essentiellement défensive, face à des protestants qui, eux, voulaient réellement et partout imposer leur nouvelle religion par la force. L’Inquisition protégea l’Espagne et l’Italie. En France, le pouvoir royal fut à la fois moins vigilant et plus sévère, mais par à-coups, dans une alternance de faiblesse et de dureté qui est la pire des politiques. Les calvinistes en profitèrent pour s’implanter. Ils multiplièrent les attentats, massacrèrent plus de 8 000 prêtres et tentèrent de s’emparer du pays. La France n’échappa à leur emprise qu’après de terribles guerres de religion.

Au total, pour tout le protestantisme (luthérien, calviniste, anglican, etc.), le bilan est terrible. Une religion qui est basée sur le libre examen de la Bible, et qui engendre ainsi des centaines de sectes concurrentes, n’a déjà pas grande vraisemblance. Mais si on prouve qu’elle a violé d’emblée son propre principe, en s’imposant partout par la violence au lieu de librement convaincre, que lui reste-t-il ?

Tout ce numéro du Sel de la terre est consacré à la révolte protestante.

(Article est paru sur Media Press Info.)