Mar 21

Quatrième lettre circulaire des membres de la Société de Jésus couronné d’épines

Christ Mocked (The Crowning with Thorns)Mesdames, mesdemoiselles,

Vous trouverez ci-dessous quelques nouvelles de notre société, qui (rappelons-le) a pour but la propagation de la modestie et charité chrétiennes.

La dernière réunion (12 décembre 2015)

À cette réunion de la Société de Jésus couronné d’épines nous avons parcouru ensemble (sous forme de en résumé) le livre d’Anne Brassié [1] et Stéphanie Bignon [2] intitulé Cessez de nous libérer !

Ce mini traité pour les femmes actuelles est né d’un double constat.

Tout d’abord, depuis le XXème siècle, on aperçoit un curieux échange : d’une part, Dieu a été sorti de la sphère publique pour l’enfermer au foyer ; de l’autre, la femme a été sorti du foyer pour la jeter dans la sphère publique (on se doute que cela n’était avantageux ni pour les foyers ni pour la sphère publique…).

Le deuxième constat ce sont les flagrants mensonges sur la condition féminine et la laïcité, mensonges dont les femmes sont les premières victimes.

Le chapitre Ier invite à un voyage dans le temps. On remonte au paradis terrestre : c’est la tentation d’Ève qui devient à son tour séductrice d’Adam et leur chute qui suit. La station suivante s’appelle Moyen Âge, « période d’un long esclavage des femmes », de leur complet effacement (comme l’assurent les libéraux, libérateurs du sexe faible). Mais la réalité est tout autre : d’abord c’est « l’époque où la Vierge Marie est exaltée au-dessus de toute louange comme la femme idéale : Notre Dame (…). Anne BrassiéOn constate la présence féminine dans l’Histoire non pas disséminée au hasard, mais suivant une courbe continue avec des hauts et des bas : elle atteint un sommet aux alentours de 600 quand les femmes acclimatent les barbares, puis un autre sommet vers 1200 lorsque les femmes façonnent le prud’homme de saint Louis, puis un moindre sommet vers 1400 lorsqu’elles sauvent l’Europe du désespoir et de l’anarchie (il s’agit surtout des deux saintes : Catherine de Sienne et Brigitte de Suède) ; encore un sommet vers 1600 (nous sommes déjà sortis du Moyen Âge) d’où est issu l’honnête homme de Louis XIV… ». Le terminus où nos deux écrivains s’arrêtent est l’an 2013, et là, « le monde occidental est en passe de légaliser tous les désordres. Les derniers exemples sont le mariage des personnes de même sexe (imposé en Espagne et en Angleterre), l’adoption des enfants par ces couples et la gestation pour autrui » … on est vraiment très loin de l’esclavage du Moyen Âge, n’est-ce pas ?

Le diable passe toujours par Ève : tel est le titre du chapitre II, qui décrit la destruction de la société (suite à cette libération des femmes), avec quatre cibles spécialement visées : femme, homme, couple, maison. On peut compter cinq assauts contre les descendantes d’Ève : mettre les femmes à l’usine (les sortir de la sphère privée et leur présenter comme secondaire leur rôle de nourricière, d’éducatrice et de transmission de la foi), les pousser à la sexualité détachée de la procréation (invention de la pilule), les entraîner ensuite à l’avortement, enfin présenter comme un esclavage le soin quotidien de la mère au bien-être de l’époux et des enfants.

Stéphanie BignonLes papas (descendants d’Adam) sont les premiers hommes à pâtir des attaques dirigées contre les femmes (leurs épouses). Ils sont écartés parce que gênants (et de toute façon, maintenant, non nécessaires pour avoir des enfants). Mais les femmes libérées récoltent maintenant la moisson gâchée : leurs propres fils, dépressifs, paumés, neurasthéniques (suicidaires potentiels), violents, irrespectueux… car sans autorité paternelle il n’y a plus d’autorité du tout.

Avec de tels hommes et femmes, rien d’étonnant que les mariages ne tiennent pas : un mariage sur trois se défait ; la libéralisation du divorce aboutit à la famille monoparentale (c’est-à-dire à plus de famille du tout) et à l’accroissement de la pauvreté, car les femmes seules (plus faibles par nature) doivent lutter au quotidien pour gagner leur pain.

Dernière cible : la maison, d’où il fallait sortir les pauvres femmes, esclaves du foyer. Cette « prison »… est pourtant irremplaçable pour tout l’apprentissage du savoir-vivre et du savoir-faire (la cuisine, le goût, la tenue à table, la conversation, l’attente…). C’est dans cette toute première école que se joue l’éducation des enfants.

Le chapitre III propose quelques remèdes.
Retenons-en deux, c’est la double restauration de la royauté de Notre-Seigneur Jésus Christ (comme fondement), et de l’instruction dans les écoles catholiques (libres, hors contrat).

Voilà résumé cet ouvrage Cessez de nous libérer ! Pour davantage d’informations, vous pouvez télécharger notre dernière conférence : http ://www.dominicainsavrille.fr/conferences-de-la-societe-jesus-couronne-depines/ …ou bien lire par vous-même l’ouvrage en question.
Cependant ayez parfois un esprit critique, à cause des citations du « magistère dialogué » des papes postconciliaires, et du langage un peu cru ; à part ces défauts, c’est une mine de citations des ennemis de l’Église qui dévoilent leurs néfastes desseins.

Un peu d’humour (malgré le temps de la Passion qui vient de commencer). Une dame très décolletée, à un évêque qui la saluait poliment du chapeau :

– Couvrez-vous, Monseigneur.
– Après vous, Madame.

Si vous en voulez entendre d’autres, nous vous invitons à la prochaine réunion, juste dans quelques jours ; nous y achèverons notre livre de base La Modestie chrétienne de Dom Maréchaux.

La prochaine réunion aura donc lieu le Samedi 19 mars :

après la Messe solennelle de 10 heures en l’honneur de Saint Joseph
(donc à 11 heures 30 environ), mais nous finirons à 12h15 au plus tard.
dans la salle Notre-Dame des Anges.

Invitez-y vos connaissances (aussi bien que vos jeunes filles, cousines, tantes, etc.) qui seraient intéressées au sujet de la modestie (ou qui devraient l’être).

N’oubliez pas votre petit engagement quotidien : l’invocation Notre‑Dame de la Sainte Espérance convertissez-nous + Ave Maria + Notre‑Dame de la Sainte Espérance convertissez-nous. Ni, bien sûr, de donner toujours un bon exemple de la modestie chrétienne dans la tenue extérieure.

Au pied de l’autel et de l’Immaculée : Frère Hyacinthe-Marie OP

[1] Femme de lettres et critique littéraire française. Elle travaille sur France Culture et collabore à diverses revues (Fideliter, …) ou journaux de droite (Présent, Rivarol, …) ; elle officie sur Radio Courtoisie depuis sa création.
[2] Ingénieur spécialisée en intervention sous-marine… et agriculture.