24 novembre

L’Inquisition : une œuvre de justice qui économisa du sang

Konrad von MarburgA la fin d’une conférence anticléricale sur l’inquisition, l’abbé Desgranges interpelle le conférencier :

–   Non, Monsieur, vous n’avez pas été trop long.

Le problème historique de l’Inquisition mérite un examen attentif. Je suis toujours reconnaissant à qui me permet de l’aborder.

Les faits que vous alléguez, les responsabilités que vous avez établies ne sont pas conformes aux conclusions de l’histoire. J’espère qu’après avoir entendu mes arguments, vous voudrez bien le reconnaître.

L’Eglise s’est d’abord imposée en versant son propre sang

Vous avez parlé en termes excellents des croyances religieuses, qui ne sont dignes de Dieu et de l’estime des hommes qu’à condition de naître et de se développer librement dans les âmes. Il est impie d’imposer un dogme comme on applique un bâillon. Vous avez fait entendre, à ce sujet, les plus nobles accents. Comment ne m’auraient-ils pas ému ? Ils sont le fidèle écho de toute notre tradition chrétienne !

Lorsque l’Évangile a conquis le monde, au cours de cette lutte grandiose de l’idée chrétienne contre le paganisme et la barbarie, avons-nous versé une seule goutte de sang ? Nous n’avons répandu que le nôtre. Dans nos rangs vous ne découvrez pas un bourreau, mais douze millions de martyrs. Nos missionnaires de l’Afrique Centrale, de la Chine, du Japon, de l’Océanie suivent aujourd’hui encore cette tradition ininterrompue. Ils mettent en pratique le mot d’ordre de Lactance. Ils défendent leur foi en sacrifiant leur propre vie.

16 novembre

Comment juger une religion ?

Arbre mort

Faut-il compter les éléments bons et les éléments mauvais ?

Une religion n’est pas une construction abstraite, une juxtaposition d’éléments plus ou moins bien assemblés, c’est une vie, et à ce titre elle est essentiellement une. L’inspiration profonde qui l’anime assimile les éléments dont elle a été formée et les transforme du dedans pour les utiliser dans l’œuvre prise pour but. Si bien que la question n’est plus de savoir d’où les éléments proviennent, mais à quelle fin ils sont employés. Suivant cette fin, les mêmes mots peuvent fort bien changer de sens, et des éléments empruntés à l’Écriture et donc à leur origine d’inspiration divine être détournés de leur fonction primitive et employés à une besogne funeste.

9 novembre

Le Sel de la Terre n°94

SdT94

ÉDITORIAL : Le coup de maître de Satan
ÉCRITURE SAINTE
★ Frère EMMANUEL-MARIE O.P. : La Femme et le Dragon – Richesses de l’Apocalypse (V) (Encart : planche couleur)
ÉTUDES
★ Mgr DE PROENÇA SIGAUD : Votum
★ Louis MEDLER : Laïcislamisation : Laïcité-islam, deux siècles de complicité antichrétienne
★ Christian LAGRAVE : Le féminisme contre la famille
★ Anne-Marie CHAIX-OLLIVIER : La colonisation saint-simonienne, prélude d’une postcolonisation tragique
VIE SPIRITUELLE
★ Frère PIERRE-MARIE O.P. : La Pentecôte
LECTURES
★ DOCUMENTS :
Nouvelles de Rome occupée : La fausse religion bergoglienne
De la secte néo-moderniste qui occupe l’Église catholique
– Trois voltairiens découvrent Jésus-Christ
RECENSIONS : Apologie de la Tradition – Souvenirs & Pensées – Naissance du sous-homme au coeur des Lumières – L’homme des droits de l’homme
★ PARMI LES LIVRES REÇUS
★ INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
★ COURRIER DES LECTEURS

9 novembre

La confession du Juif

Père Lenoir dans une tranchéeRécit d’un aumônier militaire en 1915

Jean est caporal. C’est un de mes amis les plus braves. Sa frimousse de fillette porte à peine quinze ans. Aussi pose-t-il, très sérieusement, au « paternel » envers les vieux barbons de son escouade.

Parmi ses « enfants » comme il les appelle se trouvait le fameux Youp, dont je n’ai jamais su le vrai nom : pauvre Juif, reconnaissable du plus loin qu’on apercevait son profil, sous sa capote crasseuse, dont le bleu horizon tournait au vert sale, semblant toujours demander grâce au passant, tant on l’avait accoutumé aux horions.

3 novembre

La dictature maçonnique

GLDF - Convent 2013La France sous l’étreinte maçonnique : c’est le titre sous lequel la Fédération Nationale Catholique du général de Castelnau publia, en 1934, un ouvrage de A. G. Michel puisé aux meilleures sources : les comptes rendus des convents du Grand Orient de France [1].

Appuyé sur cette base documentaire inattaquable, il fournissait– références à l’appui – des textes édifiants révélant la tactique de la secte :

– « Il faut connaître les œuvres profanes et y faire pénétrer des maçons actifs qui, agissant pour tous, agiront aussi pour nous. »
(Convent G∴O∴ 1932, p. 101).
– « Ces sociétés, quoique composées d’éléments réactionnaires, arrivent maintenant à faire de la maçonnerie sans le savoir. »
(Convent G∴O∴ 1931, p. 108).

17 octobre

Contre quoi protestez-vous ?

Pie IX bénissantPie IX et les protestants (I)

Pie IX visitait un jour l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, à Rome. Tout le monde se mettait à genoux pour recevoir sa bénédiction, sauf un homme qui restait debout avec embarras.

  • Que n’approchez-vous comme les autres ? lui demanda-t-il.
  • Saint-Père, c’est que je suis médecin protestant.
  • Médecin, reprit Pie IX, et qu’est-ce que cela fait ? J’aime les médecins ; je leur dois de la reconnaissance pour les soins qu’ils m’ont donnés plus d’une fois. Mais, vous ajoutez que vous êtes protestant. Eh bien ! mon fils, voyons : contre quoi protestez-vous ? Et pourquoi protestez-vous ? »

A ces mots, il le bénit, et s’éloigna sans attendre sa réponse, comme le semeur qui a jeté le grain dans le sillon, et qui se confie au soleil et à la pluie du bon Dieu pour le faire mûrir.

Le docteur demeura vivement impressionné de ce qu’il venait d’entendre. Cette question « contre quoi et pourquoi ? » ne sortait plus de sa pensée. Il voulut y répondre sérieusement, et il y répondit si bien que, peu de jours après, il abjurait le protestantisme pour rejoindre l’Eglise catholique.

d’après J.M. VILLEFRANCHE, Pie IX, sa vie, son histoire, son siècle, Lyon, 1877

15 octobre

Six remarques des dominicains d’Avrillé

Couvent - vue aérienne

sur le communiqué de l’abbé Bouchacourt publié :

  • sur le site de La Porte Latine le 1er juillet 2015,
  • puis dans Fideliter nº 227, septembre-octobre 2015, p. 62-63

1. On lit dans le communiqué : « Au cours de conférences, dans des publications et sur leur site internet, ils [les pères dominicains du Couvent d’Avrillé] accusent les supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X d’abandonner le bon combat de la foi pour entraîner cette dernière vers un accord à tout prix avec les autorités romaines. » C’est inexact. Notre désaccord avec le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X vient de ce que ce dernier est prêt à un accord pratique avec des autorités qui professent toujours les erreurs conciliaires. De 1988 à 2012, la Fraternité a tenu ce sage principe : « Pas d’accord pratique avec Rome sans un accord doctrinal préalable ». Ce principe a été encore clairement affirmé par le chapitre de 2006 : « Les contacts que [la Fraternité] entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition, que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible ”accord” purement pratique. » En mars 2012 Mgr Fellay a annoncé qu’il abandonnait ce principe (en affirmant : « il ne s’agit pas là d’un principe, mais d’une ligne de conduite »). Cet abandon a été cautionné par le chapitre de juillet 2012. Depuis, malgré de nombreuses instances, Mgr Fellay a refusé de revenir à l’ancien principe. Le 31 mai 2015, nous écrivions à l’abbé Bouchacourt : « C’est parce que nous voulons garder ce principe – qui est le testament de Mgr Lefebvre – que vous vous apprêtez à nous condamner. Ou plutôt que Mgr Fellay s’apprête à nous condamner de nouveau par votre bouche. »

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