Confesseur, de l’Ordre dominicain
MESSE : Os justi
Oraison : « Dieu, qui avez rendu admirable le bienheureux Sébastien, votre Confesseur, par un zèle extraordinaire pour la discipline régulière et la perfection évangélique, accordez-nous avec bonté, que, à son exemple, mortifiant notre chair et vivant par l’esprit nous obtenions l’éternelle récompense. »
Vivre par l’esprit, vivre par en haut et non par en bas, fut l’exercice ordinaire du bienheureux Sébastien. Il commença tôt cette vie supérieure, car, dès son adolescence, il laissa l’opulence de sa famille pour prendre l’habit des Prêcheurs. Mais il n’en prit pas que l’habit. Il fut un religieux austère, marchant les yeux fixés sur son Père Dominique, et comme lui, pauvre, mortifié, silencieux. Homme d’intelligence élevée, Sébastien était à son aise dans l’Ordre, où l’étude occupe une place d’honneur. Il devint lui-même un docteur très aimé.
En son temps, temps de réforme universelle dans !’Ordre, la Congrégation Lombarde faisait revivre en Italie la ferveur primitive. Sébastien y consacra, comme simple religieux d’abord, puis comme vicaire général, toutes les forces de son âme et de son corps. Épris de l’idéal dominicain, il essayait de le réaliser en lui-même et de le faire réaliser par les autres. Sous sa direction, la réforme lombarde connut toutes les ferveurs. On n’avait qu’à le regarder agir, pour se mettre dans la bonne voie.
Très âgé, Sébastien se rendit à Gênes pour faire la visite canonique de Santa Maria di Castello. En entrant dans le couvent, il se sentit défaillir : c’est ici le lieu de mon repos, dit-il à ses compagnons de route. En effet, Sébastien mourut peu après. Il repose sous un autel, revêtu des habits de !’Ordre. Son corps s’est merveilleusement conservé.
Grand religieux, Sébastien fut pour ses contemporains, au XVe siècle, et il demeure pour nous, le modèle du parfait disciple de saint Dominique. Le modèle également du parfait supérieur, celui qui avant d’imposer à ses subordonnés l’observance de la règle, la pratique lui-même avec empressement. On suit plus vite et de meilleure volonté les actes que les paroles.