Nov 5

5 Novembre – Bienheureux Martin de Porrès

Confesseur, de l’Ordre dominicain

Oraison : « Dieu, grandeur des humbles, qui avez donné le royaume des cieux au bienheureux Martin, votre Confesseur, accordez-nous par ses mérites et son intercession, d’imiter tellement son humilité sur la terre, que nous méritions d’être exaltés avec lui dans le ciel ».

Encore un très humble Frère Convers, né à Lima, au Pérou, où il passa toute sa vie, de l’an 1569 à l’an 1639.

Dès son adolescence, il eut pour les pauvres, pour les malades une tendresse inouïe. Au point qu’il étudia la médecine et la chirurgie dans le but unique de soulager et de guérir les malades. Il ne recevait d’eux aucun émolument. Déjà, Martin voyait Jésus dans les pauvres. Mais Jésus regardait aussi Martin. Et un jour, il lui dit au fond du cœur : Viens, suis-moi. Martin comprit l’appel du Maître. Il laissa tout et demanda aux Dominicains de Lima l’habit des Frères Convers. Il en remplit tous les devoirs avec une charité infinie. Ce qui domine en cet homme de Dieu, c’est un amour dévorant pour Notre-Seigneur et pour toute créature. Il aimait tant son Maître, que souvent il approchait ses lèvres de la plaie de son côté et buvait longuement avec passion à cette source divine. Son amour se répandait sur tous les religieux de son couvent, sur ceux qui l’approchaient, même sur les animaux. Quand il rencontrait quelque animal blessé, il le ramenait au couvent et le pansait. On dit même que pour éviter aux souris d’être mangées par les chats, il leur donnait l’ordre de se retirer, et ces petites bêtes lui obéissaient.

Dieu, qui aime les cœurs larges, donna à Frère Martin le précieux privilège de se transporter prodigieusement sur les terres d’Afrique où de nombreux chrétiens, captifs des Maures, souffraient toutes les angoisses. Il les consolait, il les délivrait. L’un d’eux, un espagnol, délivré par lui, le rencontra un jour dans les rues de Lima, et se jeta à ses pieds pour le remercier.

A Lima même, ce Frère Convers, dévoré d’amour de Dieu et, par conséquent, dévoré d’amour du prochain, fut douloureusement ému de l’abandon où se trouvaient de nombreux enfants orphelins. Pour les recueillir, les assister, les instruire il bâtit une grande maison d’hospitalité, qui devint célèbre par ses bienfaits. Il mourut à l’âge de soixante ans, plus d’amour de Dieu que de maladie. Loin de rétrécir le cœur, l’amour de Dieu, le vrai, le dilate sans bornes comme le cœur de Dieu lui-même. L’amour qui dessèche le cœur, n’est pas l’amour. Plus on s’approche de Dieu, plus on participe à son amour infini. C’est la loi, la pierre de touche du véritable amour.