Mar 9

Un combat sans trêve et sans merci : L’ordre des chevaliers de Notre-Dame

Télécharger : Présentation de l’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame

L’Église et la Chrétienté

Pour édifier la Chrétienté, c’est à dire le règne social et politique de Notre Seigneur, l’Eglise a mis en place deux grandes institutions. Tout d’abord le sacre royal ou impérial, un sacramental qui donne une participation à la royauté du Christ et des grâces en proportion. Devant la vacance du pouvoir central après la mort de Charlemagne, l’Eglise rappela aux simples barons et chevaliers qu’ils avaient, à leur niveau, la même mission que le roi ou l’empereur. Elle christianisa alors le rite de l’adoubement en le calquant sur le cérémonial du sacre. Lui aussi donne mission et grâces. C’est au moyen de ces institutions du sacre et de l’adoubement que la Chrétienté est passée du chaos à son apogée.

Pour défendre la Chrétienté, l’Eglise créa ensuite deux autres institutions : les Croisades, avec le vœu temporaire de la Croix, et les Ordres militaires ou de chevalerie, permanents par nature, avec des vœux de religion pour certains et des vœux privés pour les laïcs vivant dans le monde. Alors comment défendre aujourd’hui ou reconstruire la Chrétienté ? En se servant des institutions d’Eglise créées à cette fin : elles en sont, par définition, le moyen ad hoc, d’où leur pérennité et leur universalité.

Les chevaliers de Notre-Dame

C’est sur les deux institutions de l’adoubement et des Ordres de chevalerie, que l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame a été fondé en 1945 en France, où il est érigé canoniquement, comme en Allemagne, en Suisse, au Portugal et en Espagne. Lui aussi a connu une rupture à la suite de Vatican II et de la réforme qui en a été la conséquence. Pour garder l’ancienne Règle, une Observance traditionnelle de l’Ordre s’est formée, avec le soutien de Mgr Lefebvre, puis de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, qui en a approuvé les Constitutions.

Bien sûr, on n’entre pas dans l’Ordre par simple adhésion. Le postulant est reçu écuyer après une formation de 6 mois minimum. Après 2 ans, celui-ci peut faire sa profession temporaire comme donat, pour une période indéfiniment renouvelable de 2 ans, puis, à l’appel du Maître en Conseil, il peut être admis à la profession définitive et à l’adoubement.

Il quitte le manteau gris du donat et reçoit le manteau blanc lorsqu’il émet les trois vœux privés de Conversion des mœurs (vie nouvelle selon la Règle), de Fidélité à l’Ordre (obéissance dans les limites de cette Règle et entraide fraternelle) et de Défense de l’Eglise (vœu analogue au vœu de Croisade, de défendre l’Eglise et la Chrétienté, même au péril de sa vie). Le lendemain, après la veillée d’armes et la Sainte Messe, il est armé chevalier.

L’Ordre aujourd’hui

L’Ordre compte aujourd’hui des membres dans une quinzaine de pays en Europe, Amérique, Asie et Australasie. Les chevaliers s’engagent à réciter le Petit Office de la Sainte Vierge et le Rosaire en entier chaque semaine, à faire un temps d’oraison mentale quotidien, à participer à une retraite fermée chaque année, à poursuivre leur formation doctrinale et spirituelle, à s’entraîner physiquement, à assister aux chapitres mensuels de leur commanderie et à participer aux combats de l’Ordre. Les épouses et filles de membres peuvent également y être admises. Il y a aussi des pages et des cadets, qui ont la possibilité de rester toute leur vie dans l’Ordre, sans avoir à changer d’orientation ou de mouvement.

La vocation chevaleresque – œuvrer dans la Cité temporelle, avec les grâces de l’adoubement, pour y établir la royauté de Notre Seigneur – c’est la vocation par excellence des laïcs. En 1979, à l’occasion de son Jubilé sacerdotal, Mgr Lefebvre a solennellement appelé les laïcs à cet engagement : « Il nous faut faire une Croisade […], afin de recréer la Chrétienté, telle que l’Eglise la désire […], avec les mêmes principes […]. Vous devez militer […]. Vous devriez vous organiser […]. »

Aussi les chevaliers œuvrent-ils dans le domaine des secours et de l’aide caritative, du service des malades dans les pèlerinages, de la formation doctrinale et physique, et de l’éducation de la jeunesse, mais leur priorité, c’est la reconquête des esprits et des cœurs, comme des institutions politiques et sociales pour le Christ-Roi.

Contact : militiasanctaemariae@orange.fr